Une contribution de Julie Jauffrineau – Devant la récente vague de reconnaissances de l’Etat de Palestine par la France, la Belgique, le Royaume-Uni, le Canada ou encore l’Australie, trois questions subsistent : comment expliquer la reconnaissance de l’Etat de Palestine par une partie des principaux soutiens militaires au régime colonial israélien ? Pourquoi ces reconnaissances n’arrivent que maintenant, avec plus de 75 ans de retard et au terme de deux années de génocide ? Cela va-t-il mettre fin au génocide en cours à Gaza ?
En l’occurrence, les conditions données à l’établissement d’un Etat palestinien ne sont contraignantes que pour les Palestiniens. Elles répondent aux exigences du régime colonial israélien : retour des otages et démilitarisation des territoires palestiniens.
Mais alors, doit-on y voir une prise de conscience humaniste maladroite ou serait-ce une tactique pour endormir l’opinion publique afin qu’Israël mène le génocide à son terme ? Le président colombien, Gustavo Petro, a montré la marche à suivre aux peuples du monde.
Les silences évocateurs des reconnaissances de l’Etat de Palestine
On a vu monter la colère d’Israël à l’égard des pays occidentaux lorsque ceux-ci ont promis de reconnaître l’Etat de Palestine. Netanyahou arguait que vouloir reconnaître l’Etat de Palestine, c’était «alimenter le feu antisémite» et qu’«il n’y aura pas d’Etat palestinien à l’ouest du Jourdain». Cela suggère que nos gouvernements ont décidé de faire face au gouvernement Netanyahou et à sa politique génocidaire.
C’était sans compter les non-dits. Les chefs d’Etat et de gouvernement se sont targués de reconnaître la Palestine, mais ont tu l’occupation illégale de territoires par le régime colonial qui ne cesse de s’intensifier. Pourtant, en septembre 2024, l’Assemblée générale des Nations unies avait appelé Israël à mettre fin à l’occupation dans un délai d’un an. Ce que le régime colonial n’a pas fait.
L’éviction de l’UNRWA (l’Agence des Nations unies dédiée aux réfugiés palestiniens), depuis octobre 2024, pour apporter l’aide alimentaire à la population assiégée de Gaza, n’a pas été mentionnée dans les discours de ces mêmes chefs d’Etat. Le sixième véto états-unien sur la fin du génocide, non plus. L’attaque de la résidence à Doha, où les cadres du Hamas s’étaient réunis pour évaluer la proposition sur le cessez-le-feu à Gaza, non plus. Personne n’a rappelé le droit à recourir aux armes pour tous les peuples sous occupation, consacré par les résolutions de l’ONU. Si 75 ans n’ont pas permis de contraindre les Israéliens à se plier au droit international, la lutte armée n’est-elle pas légitime ?
On peut aussi penser que le refus états-unien d’accorder un visa à Mahmoud Abbas, tenu de faire son discours à l’ONU en visioconférence, leur aura semblé naturel : aucun d’entre eux n’a eu l’audace de critiquer cette décision.
En revanche, le retour des otages israéliens était au cœur de leur discours. Mais aucun n’a osé faire le parallèle avec les centres de torture israéliens où sont entassés les milliers d’otages palestiniens, pour beaucoup sans procès ni avocat, isolés, torturés, amputés, violés, massacrés. Depuis le 7 octobre, plus de 76 prisonniers sont morts dans ces geôles. Pas un mot. Pas même un mot pour exiger d’Israël la restitution des corps de ces prisonniers à leur famille. Rien
Face à ces silences coupables, devrions-nous encore croire que nos gouvernements se sont désolidarisés du régime colonial israélien ? Ne serait-ce pas plutôt un jeu de dupes afin de donner quelques gages à l’opinion publique pour mieux anéantir la lutte anticoloniale en Occident ?
Le véritable «jour d’après»
Lorsqu’Emmanuel Macron s’est exprimé à la tribune de l’ONU pour reconnaître l’Etat de Palestine, le masque est tombé. Il a avoué les véritables intentions cachées derrière cette vague de reconnaissances : «Cette reconnaissance est la solution qui, seule, permettra la paix pour Israël.» Ces reconnaissances n’ont aucune portée humaniste à l’égard du peuple palestinien, affamé et croulant sous les bombes, mais une portée impérialiste. Elles visent à assurer la continuité de l’existence de ce bastion colonial, en plein cœur du Moyen-Orient, et à conforter la toute-puissance du régime dans la région.
Au moment où Israël perd sa crédibilité à l’échelle internationale, les dirigeants occidentaux, sous couvert de reconnaître l’Etat palestinien, reconnaissent la légitimité d’Israël et de ses massacres via la solution à deux Etats. A travers cette comédie machiavélique, ils accordent au régime d’apartheid les pleins pouvoirs sur «l’Etat palestinien». Au lendemain de sa reconnaissance, le président français osait affirmer : «La deuxième étape, c’est ce qu’on appelle le jour d’après, c’est de dire, à Gaza, on met en place une autorité de transition dans laquelle d’ailleurs Israël sera consulté et pourra, non pas pourra, aura à dire oui ou non sur chaque membre.»
L’Etat palestinien qu’il promet sera donc nommé par Israël, sous tutelle occidentale. Une tutelle qui pourrait s’établir avec Tony Blair pour représentant de l’Autorité internationale de transition : cet ex-Premier ministre britannique, architecte de la guerre en Irak aux côtés des Etats-Unis. Doit-on y voir le retour du mandat britannique sur le territoire palestinien ?
C’est pourquoi Francesca Albanese, rapporteur spéciale des Nations unies, écrivait : «Les Etats membres de l’Assemblée générale des Nations unies qui reconnaissent la Palestine, tout en ajoutant de nouvelles conditions (démilitariser, censurer les manuels scolaires, sélectionner les candidats), montrent une méconnaissance totale de trois faits fondamentaux : le colonialisme est révolu ; l’autodétermination est inconditionnelle ; agir ainsi dans un contexte de génocide témoigne d’un mépris pour la dignité humaine.»
Une vision partagée par Gustavo Petro, le président colombien. Après son discours aux Nations unies, qui restera ancré dans l’histoire, il s’est emparé d’un porte-voix, devant le parvis de l’Assemblée générale des Nations unies, pour s’adresser à la foule de manifestants pour Gaza. Excédé par la violence des politiques impérialistes, il a encouragé les soldats états-uniens à «désobéir à Trump», ce qui n’a pas manqué de déplaire à Washington, seul à jouir de telles prérogatives auprès des autres peuples – souvenez-vous du Maïdan en Ukraine ! Et il a invité la foule à «obéir aux ordres de l’humanité», tout en appelant à la création d’une «armée de sauvetage du monde qui aura pour première tâche de libérer la Palestine».
Un véritable cri humaniste qui se distingue des prétendus discours de paix des dirigeants occidentaux, prospecteurs de guerres. Ils croient pouvoir en finir avec la lutte pour le droit à l’autodétermination du peuple palestinien, elle ne fait que s’enraciner.
Gustavo Petro, ce président colombien dont le pays héberge huit bases militaires états-uniennes, a osé défier l’empire. Il a pris le risque de s’adresser à la foule new-yorkaise pour porter le flambeau de la lutte pour l’humanité. Désormais, qu’en sera-t-il du «jour d’après» ? Sera-t-il à l’image des espoirs abjects des chancelleries occidentales ou donnera-t-il raison aux voix des peuples du monde ? Une nouvelle flamme s’est allumée. Le colonialisme ne saura vaincre notre foi en la dignité humaine.
J. J.
Pour Algeriepatriotique
Vous trouverez cet article également dans InvestigAction
La reconnaissance de l’État de Palestine par certains pays n’est qu’un leurre ! Ils sont des soutiens de l’entité sioniste qui commet un génocide à Gaza. Ils sont conscients que ce à quoi nous assistons est une affaire extrêmement grave. Ils sont impliqués dans des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité … La reconnaissance d’un État de Palestine par certains pays complices de l’entité sioniste génocidaire n’est qu’un leurre !
Le cri du président colombien face à la supercherie occidentale :
Certains pays comme la france, la belgique, le canada, le royaume-uni, le canada ou l’australie ont récemment reconnu un état palestinien à l’onu. Ceci n’est évidemment qu’une posture hypocrite et machiavélique car ces mêmes pays sont des soutiens inconditionnels de l’entité criminelle sioniste.
Reconnaître l’État de Palestine et participer en même temps à sa disparition. De la supercherie à laquelle s’ajoute la fourberie. Les occidentaux sont vraiment diaboliques !
Honte à tous les traîtres et à tous les complices qui sont impliqués dans le génocide en cours à Gaza !!!
La solution à 2 états n’a jamais été envisagée et n’est pas envisageable.
Un état Palestinien sur quoi des confettis !!
FREE PALESTINE
Allah yrahmoum
Le président colombien Gustavo Petro a parfaitement raison. Reconnaître un état palestinien maintenant n’est qu’une supercherie occidentale qui n’a rien d’humaniste. On ne pas soutenir une entité en l’armant, en la finançant, en favorisant la colonisation des territoires palestiniens, en bloquant toutes les résolutions onusiennes, en lui permettant d’échapper à toutes sanctions, en faisant la promotion de l’idéologie criminelle sioniste … Une entité qui impose un blocus inhumain à Gaza depuis 2007, une enclave devenue le plus grand camp de concentration de l’histoire. Une entité qui est en train de commettre un génocide avec la complicité des impérialistes occidentaux …
Il faut avoir les moyens dissuasifs pour leur faire tenir le langage de la justice. La soumission totale de l’allemagne tire encore plus vers le bas l’inhumanité des européens.
Ce qui est sûr c’est que les palestiniens n’oublierons jamais que c’est leur terre, LA PALESTINE.
Nous autres aussi bien sûr.
La vois des justes.
La voix des justes qui dénoncent la voie choisie par les impérialistes occidentaux impliqués dans le génocide qui se déroule à Gaza.
– La COLOMBIE A ROMPU SES RELATIONS DIPLOMATIQUES avec ISRAEL!
– Abraham n´a RIEN fait bien qu´il « Love Palestine »!
– L´U.E. qui Love la Democratie, les D.H., Droits des IRANIENNES et AFGHANES OPPRIMEES n´a non plus RIEN fait bien que SES PEUPLES EXIGENT BDS vs. Israel sur les Rues! L´Absurde! Les rues manifestent CONTRE Israel et « Leurs Representants » sont CONVOQUÈSE á marcher POUR Israel! Idi Amin, l`Iran & la Coree du Nord sont PLUS DEMOCRATIQUES car ils TROMPENT sans MENTIR!
Je pense que, pour neutraliser le projet sioniste (i. e. l’érection du Grand Israël), il est nécessaire de commencer par détruire les régimes arabo-musulmans de la région, i. e. le maillon faible du réseau tissé par le colonialisme, dans un premier puis par l’impérialisme, dans un deuxième temps.
En termes crus, l’entité sioniste étant surarmée, les peuples (quelle que soit leur religion) de la région saperont sa puissance en neutralisant ses alliés régionaux avant de la détruire en tant que vestige colonial doublé d’un régime raciste basé sur la religion.
Wa el fahem yefhem
Le guignol de la Maison Blanche continue dans son Délire de Camelot qui croit avoir en face de lui des marchands de …….Rien de sa trempe .
Les Résistants Palestiniens ne faillieront jamais à leur Honneur et à leur Dignité . La Flamme ne s éteindra jamais jusqu au jour du jugement dernier . Les 337 Millions de $US qu il a reçu de la P…………Ashkénaze Nazisioniste ( héritière de Casinos ) des bas fonds d Europe Centrale pour « corrompre » Ghaza , il peut les se les ………