Urgent |

Révélations : comment les clans au sein du Makhzen ont provoqué les émeutes au Maroc

Par Abdelkader S. – Présentées comme des mouvements spontanés portés par une jeunesse en colère, les émeutes qui secouent le Maroc s’inscrivent en réalité dans une lutte de pouvoir acharnée au sein du Makhzen. Les affrontements de rue masquent une guerre de succession qui déchire les plus hauts cercles du régime.

En effet, des sources proches du dossier ont indiqué à Algeriepatriotique que deux clans s’affrontent désormais ouvertement. Le premier regroupe Fouad Ali El-Himma, beau-frère du roi et figure clé du système royal, soutenu par Abdellatif Hammouchi, patron de la DGST, le puissant service de sécurité intérieure. Ensemble, ils forment un bloc sécuritaire redouté qui contrôle une large part de l’appareil répressif du pays.

Face à eux, un autre pôle concentre l’essentiel du pouvoir exécutif et diplomatique. Il s’articule autour du Premier ministre, Aziz Akhannouch, chef du gouvernement et homme d’affaires influent, du ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi, et de Yassine Mansouri, patron de la DGED, les renseignements extérieurs. Ces hommes contestent l’hégémonie du clan El-Himma et entendent redéfinir l’équilibre du pouvoir à Rabat.

La rivalité entre ces deux blocs ne se limite plus aux coulisses. Elle se manifeste dans la rue, dans les médias, et jusque dans les institutions. Chaque camp cherche à déstabiliser l’autre, à s’imposer comme le véritable garant de la stabilité du pays. Les services de renseignement eux-mêmes se retrouvent divisés, ce qui se traduit par la réponse sécuritaire violente face aux manifestations.

Ce vendredi, le roi Mohammed VI interviendra publiquement. Dans un discours très attendu, il se présentera comme le garant de la stabilité, au-dessus des querelles politiques. Il affirmera respecter la lettre de la Constitution, qui limite son rôle dans la gestion quotidienne du pays, tout en soulignant la nécessité d’une reprise en main. Ce discours vise à restaurer son autorité morale, dans un contexte où son absence prolongée alimente les spéculations sur sa capacité à gouverner.

Cette mise en scène repose sur une stratégie bien huilée. C’est André Azoulay, officiellement conseiller spécial du roi, qui orchestre les rôles dans l’ombre. Fin stratège, il manœuvre entre les deux camps, préserve les équilibres et veille à la continuité du régime. Il s’appuie sur des soutiens extérieurs solides, notamment la France et Israël, qui voient dans la monarchie marocaine le vassal idéal dans la région.

Les émeutes actuelles ne relèvent donc pas d’un simple malaise social. Elles sont instrumentalisées par les différentes factions du pouvoir pour renforcer leur position. Le peuple marocain devient, malgré lui, l’arme d’un affrontement interne d’une rare intensité. La guerre de succession au sommet du Makhzen ne se déroule plus en silence. Elle éclate au grand jour, dans un pays à la dérive, étranglé par la dette et dépourvu de toute souveraineté.

A. S.

11 Commentaires

  1. « Cette mise en scène repose sur une stratégie bien huilée. C’est André Azoulay, officiellement conseiller spécial du roi, qui orchestre les rôles dans l’ombre. Fin stratège, il manœuvre entre les deux camps, préserve les équilibres et veille à la continuité du régime. Il s’appuie sur des soutiens extérieurs solides, notamment la France et Israël, qui voient dans la monarchie marocaine le vassal idéal dans la région. » Tout est dit.

    Et tellement qu’il est à l’aise, le maestro AZOULAY a entamé des travaux de modification et d’amélioration de sa CLINIQUE personnelle dans l’enceinte royale de tous les délires de rabat la rabaissée. هذا مصاج، هذا تدلاك، هادو عيلات، …

    Répondre
    • Faire tomber toute la responsabilité de l’échec de la stratégie du maroc sur le gouvernement akhannouch est bien pratique pour certains. Avec un andré azoulay à la manœuvre. Agissant officiellement en tant que conseiller du roi mais officieusement véritable décideur du pouvoir décisionnaire du régime de rabat. Un jeu d’équilibre entre deux clans rivaux avec pour réel objectif de faire perdurer un système monarchique archaïque et répressif …

      Répondre
  2. Le fait d’embarquer les interviewés au lieu des intervieweurs et leurs matériels,cela explique déjà que tout a été fomenté par le royaume des coups tordus.

    Répondre
  3. Demander une amélioration de ses conditions sociales au premier responsable du pourrissement de sa société,c’est comme cet esclave qui suppliait son maître de lui rallonger sa chaîne de quelques centimètres.

    Répondre
  4. La fin de règne du numéro 6 a pris une autre tournure. Le pouvoir marocain a en effet infiltré le mouvement populaire qui a investi la rue marocaine. La colère populaire est ainsi instrumentalisée par les deux clans qui se livrent à une véritable guerre de succession. C’est carrément devenu « règlements de comptes à ok corral » au sommet de l’état marocain. Il suffit d’analyser les prises de position des différents torchons médiatiques makhzeniens pour comprendre qu’il y a bien une rivalité qui se joue actuellement entre deux camps.

    Répondre
  5. « Quand les éléphants se battent, ce sont les fourmis qui meurent… ». Comme beaucoup d’entre nous, ici et ailleurs, je n’ai jamais cru en la « spontanéité » de ce mouvement par ses revendications qui, étrangement, épargnent le roi NARCODONOSOR VI, coupable de tous les maux de ce foutu royaume dont les sujets sont infoutus de remettre en cause la légitimité « prophétique »…On voit bien qu’il y a derrière les coulisses de ce bazar en mal de renouvellement et de perpétuation d’autres acteurs que ceux que les caméras « autorisées » filment entre une voitures calcinées et une escouade des « farces auxiliaires » de sa Majesté qui s’apprête à reprendre en main ce qu’il n’a jamais…cédé ! Le « Printemps marocain » n’a pas passé l’automne…

    Répondre
  6. SubhanALLAH, que faut-il pour que nos autorités expulsent ces plus de 1,2 de Bousbiriens clandestins hors de notre pays ?
    Pourquoi s’attardent ils a le faire ?
    En sachant pertinemment qu’avec les millions d’autres SNP Bousbiriens, ils constituent une dangereuse cinquième colonne qui met en péril non seulement notre sécurité nationale, mais aussi notre société et notre structure sociale.

    On veut plus d’une autre DÉCENNIE NOIRE, on veut plus de CRIME ORGANISÉ, on veut plus d’INCENDIES CRIMINELS, on veut plus de ZETLA, on veut plus de OUM CHANTA, on veut plus de MALADIES BOUSBIRIENNES.

    Bref. On veut plus de BOUSBIRIENS PARASITES sur la terre bénie et sacrée des chouhada et des moujahidines !!

    Répondre

Laisser un commentaire