Le Collectif des défenseurs sahraouis des droits humains au Sahara Occidental (Codesa) a dénoncé la tenue d’un forum économique franco-marocain à Dakhla occupée, organisé conjointement par le Mouvement des entreprises de France (Medef) et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).
Dans un communiqué, la section de Dakhla occupée du Codesa, a qualifié cette initiative de «provocation flagrante et de violation manifeste du droit international, marquant un mépris total des arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE)».
Le Collectif a souligné que «toute activité économique ou commerciale menée au Sahara Occidental occupé sans le consentement de son représentant légitime et unique, le Front Polisario, constitue une violation grave du droit international et des décisions de la CJUE, qui a rappelé à plusieurs reprises que la puissance occupante marocaine ne détenait aucune souveraineté sur le territoire, et que tout investissement ou exploitation de ses ressources sans l’accord du peuple sahraoui est nul et non avenu».
Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une escalade franco-marocaine coordonnée visant à imposer un fait accompli colonial dans le territoire, en ignorant les droits inaliénables du peuple sahraoui à la liberté, à l’autodétermination et à l’indépendance, ajoute le communiqué.
L’organisation sahraouie a tenu les gouvernements français et marocain pleinement responsables des répercussions politiques et juridiques de cette démarche, soulignant que tous les accords et contrats conclus sur le territoire du Sahara Occidental occupé sont nuls au regard du droit international et des arrêts des juridictions européennes
Codesa a appelé l’ensemble des forces vives, organisations des droits humains, syndicales et économiques à travers le monde à condamner fermement ce crime économique et politique, et à faire pression sur les entreprises françaises participant au forum afin qu’elles mettent immédiatement fin à leurs activités, dans le respect de la légalité internationale et des décisions de justice européennes.
Le Collectif a affirmé que le peuple sahraoui «poursuivra sa lutte légitime par tous les moyens pacifiques et juridiques jusqu’à ce qu’il recouvre la pleine souveraineté sur son territoire national, avertissant que toute tentative de normalisation avec la puissance occupante marocaine sera rejetée et combattue».
R. I.