La 9e édition du Festival de la musique et de la chanson targuies a débuté mardi-soir dans la wilaya d’Illizi, dans une ambiance festive marquée de riches spectacles artistiques en présence d’un public mélomane de ce genre lyrique ancestral.
Dans une allocution d’ouverture du Festival qui coïncide avec les célébrations du 71e anniversaire du déclenchement de la glorieuse guerre de libération, la représentante du ministère de la Culture et des arts, Soumaya Hechifa a rendu hommage aux artistes excellant dans le Tindi et à la mémoire des défunts artistes ayant consacré leur vie à la préservation et la promotion de cet art authentique.
«La musique et la chanson de l’art du Tindi constituent désormais un symbole de la diversité culturelle algérienne et une tribune ouverte, pour le monde, sur le riche legs immatériel algérien, grâce aux efforts des artistes et créateurs s’étant employés à préserver l’authenticité de cet art, à le développer dans un esprit contemporain sans porter atteinte à son essence», a-t-elle dit.
Intervenant au nom du commissaire du Festival, Tahar Ahad s’est félicité du retour de ce Festival après trois années d’absence, saluant, par l’occasion, les efforts des divers acteurs ayant contribué à sa relance.
Il a, à ce titre, ajouté que cette manifestation constitue un espace culturel idoine pour les jeunes talents artistiques et un carrefour des mélomanes et des passionnés de cet art targui, ainsi qu’une occasion pour les chercheurs d’approfondir leurs études de sa portée sémantique et ses significations artistiques.
L’art du Tindi, a soutenu l’intervenant, symbolise, en paroles et danses, des dimensions spirituelles et esthétiques exprimant la pureté de l’esprit de la société targuie, avant d’ajouter que «cette édition culturelle est riche en belles mélodies, voix et des pans d’un patrimoine ancestral authentique».
Initiée sous l’égide du ministère de la Culture et des Arts, cette manifestation culturelle sera animée par des artistes amateurs issus des wilayas d’Illizi, Tamanrasset et Djanet, qui auront à se mesurer dans divers genres lyriques targuis aux objectifs de préservation du patrimoine immatériel authentique, ont indiqué les organisateurs. Le programme de ce festival qui s’étalera au 1er novembre prévoit également une panoplie d’activités artistiques, dont des soirées musicales et folkloriques, en sus d’une journée d’étude sur le patrimoine Tindi regroupant des chercheurs et concernés par le volet culturel.
R. C.
