La compagnie aérienne nationale, Air Algérie a annoncé, lundi dans un communiqué, la signature d’un accord de partage de code (codeshare) avec la compagnie Qatar Airways, permettant, ainsi, l’élargissement de son réseau international vers de nouvelles destinations au Moyen-Orient et en Asie.
Cet accord permettra aux clients d’Air Algérie de voyager sur les vols de Qatar Airways à destination de Kuala Lumpur (Malaisie), Hong-Kong et Mascate (Sultanat d’Oman). En contrepartie, Qatar Airways bénéficiera de six destinations sur le réseau domestique algérien, opérées par Air Algérie, à savoir Constantine, Oran, Annaba, Tamanrasset, Tindouf et Timimoun, via le hub de l’Aéroport international d’Alger.
Les ventes pour ces nouvelles destinations seront ouvertes dès ce lundi, tandis que le premier vol en codeshare est prévu le 15 novembre 2025, précise la même source.
Cité dans le communiqué, le chef de division commerciale d’Air Algérie, Samy Elkarim Boutemadja, a souligné que «cet accord de partage de code avec Qatar Airways permettra à Air Algérie de renforcer son positionnement au Moyen -Orient et en Asie, tout en promouvant les voyages vers l’Algérie».
De son côté, le directeur commercial de Qatar Airways, Thierry Antinori, a estimé que ce partenariat «consolidera la présence de Qatar Airways sur les marchés africains» et offrira «une expérience de voyage plus fluide vers le Moyen-Orient et l’Asie».
Ce nouvel accord, appelé à être renforcé par l’ajout d’autres destinations, s’inscrit dans la stratégie de développement et d’expansion internationale d’Air Algérie, visant à accroître son réseau et à améliorer la qualité de ses services.
R. E.
Cet accord de partage de codes entre Air Algérie et Qatar Airways est une étape stratégique bien pensée : il ouvre des horizons internationaux à Air Algérie en lui permettant d’accéder à l’Asie et au Moyen‑Orient sans multiplier les investissements directs. En revanche, pour que l’opération porte pleinement ses fruits, plusieurs conditions doivent être respectées : Air Algérie doit impérativement améliorer la qualité de son service — car toute faiblesse sera désormais comparée à celle d’un partenaire réputé —, aligner ses systèmes de réservation et d’exploitation avec ceux de Qatar Airways, et surtout préserver son autonomie opérationnelle pour ne pas devenir une simple « rampe de lancement » pour le hub qatari. Si ces ajustements sont accomplis, l’accord peut devenir un véritable levier de développement pour la compagnie nationale. Sinon, il risque de renforcer une dépendance stratégique tout en alourdissant une image déjà fragile.