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L’opposition lance un appel à l’imam Mahmoud Dicko pour sauver le Mali des mains des putschistes

Par Kahina B.-H. – L’opposition malienne a lancé un appel à l’imam malien Mahmoud Dicko, en exil depuis 2023 en Algérie, pour rentrer au pays en tant que médiateur entre le gouvernement de la transition et les groupes armés qui se retrouvent aux portes de Bamako.

Dans un communiqué rendu public ce lundi, les opposants au putschiste Assimi Goïta sont convaincus que l’imam Mahmoud Dicko est «l’homme qui peut sauver le Mali de l’impasse» devant un «pouvoir militaire qui s’enlise, une junte à bout de souffle, sans cap politique clair, sans projet politique fédérateur et sans résultat tangible sur le plan sécuritaire».

«Dans ce contexte de désillusion et de fracture, l’imam Mahmoud Dicko apparaît de plus en plus comme l’homme providentiel d’une transition nouvelle, fondée sur la légitimité morale, la sagesse et le dialogue», ont écrit les rédacteurs du communiqué, qui affirment que «les espoirs placés dans le régime militaire issu des coups d’Etat successifs se sont dissipés» et que «le discours nationaliste et souverainiste s’est transformé en un écran de fumée masquant l’échec sécuritaire, la dérive autoritaire et l’isolement diplomatique».

Pendant que le Mali s’enfonce dans une impasse politique, les populations maliennes subissent la terreur à causes de l’intensification des attaques des groupes armés : le JNM, le FLA et l’EIGS.

Pour les signataires de cet appel, l’imam Mahmoud Dicko est l’un des rares leaders à conserver la confiance d’une large majorité de Maliens. «Homme de foi, de courage et de dialogue, il a toujours prôné la réconciliation, l’unité et la justice sociale. Sa capacité à parler à tous : militaires, civils, religieux, […] voire groupes armés ; en fait, un pont entre les ponts divisés du Mali».

Dans cet appel, l’opposition malienne a prédéfini les forces vives du pays sur lesquelles l’imam Mahmoud Dicko devra s’appuyer pour réussir sa mission de médiateur. Ils appellent à la collaboration des chefs spirituels, notamment du Nord et du centre, aux acteurs politiques modérés et patriotes, aux technocrates et jeunes réformateurs. Mais également aux médiateurs et artisans de la paix. Enfin, ils appellent à l’implication de toutes les forces sociales et économiques du pays.

L’opposition fait savoir que «le Mali n’a plus besoin d’une énième transition militaire ou d’un dialogue de façade. Il a besoin d’un choc moral et politique, et d’un retour à l’éthique et à la foi dans la nation».

Pour les patriotes maliens, «seul un leadership légitime, capable de réconcilier le peuple avec son Etat, peut sauver le pays du naufrage».

«L’imam Mahmoud Dicko, par sa stature spirituelle, a aujourd’hui la responsabilité historique de fédérer les énergies et de conduire, ou du mois d’inspirer une transition réellement salvatrice. Le Mali attend un guide pas un chef ; un homme de foi pas un homme de pouvoir. Et dans ce rôle, l’imam Mahmoud Dicko pourrait bien incarner l’espoir du Mali réconcilié, juste et souverain», ont conclu les rédacteurs de l’appel. 

K. B.-H.

9 Commentaires

  1. (…)
    L’opposition malienne, fatiguée par l’incapacité des putschistes à assurer sécurité et développement, a lancé un appel clair : solliciter Mamadou, exilé en Algérie, pour relancer le dialogue national. Ce geste n’est pas symbolique. Il traduit la volonté de replacer la légitimité malienne au centre d’un processus de transition crédible.

    Dans un pays où la paix est sans cesse compromise, l’exil devient un atout : un espace neutre pour construire des compromis, discuter de la restitution du pouvoir et préparer l’avenir. L’opposition, en prenant cette initiative, envoie un message précis : seule une transition concertée, encadrée et légitime, pourra sortir le Mali de l’impasse.

    L’Algérie pourrait, si elle est sollicitée, offrir son expérience diplomatique comme levier discret mais efficace. Depuis l’Accord de paix d’Alger de 2015, le pays a démontré sa capacité à servir de médiateur neutre, capable de parler à toutes les parties sans imposer ses choix. Son rôle, ici, serait de faciliter le dialogue, garantir un cadre sécurisé et soutenir la transition, toujours dans le respect de la souveraineté et du consensus malien.

    La condition de succès est claire : les militaires doivent accepter de négocier leur départ, soit par une grâce encadrée, soit par un exil sécurisé. Cela permettrait de mettre fin à l’impunité, d’éviter les luttes de vengeance et de confier la transition à un gouvernement d’union nationale transitoire, chargé de rétablir la confiance, d’assurer la sécurité et d’organiser des élections libres sous supervision régionale.

    Le temps presse. Chaque jour de retard nourrit l’insécurité et renforce l’influence des groupes djihadistes qui n’ont jamais été intéressés par un véritable processus démocratique. La stabilité retrouvée du Mali conditionnera celle du Sahel et du Maghreb.

    En plaçant son savoir-faire diplomatique au service de la légitimité malienne, l’Algérie pourrait incarner ce partenaire lucide, capable de transformer un appel politique en véritable sortie de crise. Les acteurs maliens doivent saisir cette opportunité pour offrir enfin à leur peuple la paix, la stabilité et un avenir démocratique digne de ce nom.

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  2. Il faut que les autorités algériennes restent en dehors de cette affaire et laissent les maliens se débrouiller entre eux.

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    • Les moroccos la france les emirats les etats unies et les sions les 5 mercenaires dictateurs ont foutu la merde.
      Et comme par hasard la junte rappelle cet imam respecter hors ya deux ans ete personne non grata au mali car il avait rencontrer les dirigeants algeriens .
      Les accords d Alger a signer l arret de mort de goita
      L ALGERIE avait raison le peuples maliens doit prendre don destin en main.

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  3. Après avoir regardé une vidéo de Mahmoud Dicko pour avoir une idée sur ce monsieur,
    c’est un personnage qui s’exprime avec une grande sagesse.

    Évidemment, que cet individu soit un recours ou pas, c’est au peuple malien et à lui seul d’en décider.

    Toutefois Mahmoud Dicko serait bien inspiré d’attendre que Assimi Goita et son gang de voyous incompétents se bouffent entre eux,
    ou que le peuple malien scelle leur sort avant d’y retourner.

    Ce qui ne saurait tarder si on en croit les échos de Bamako, vu le foutoir que le caporal Goïta et sa bande de soudards ont généré.

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  4. Ou sont tous ceux qui applaudissaient le départ des troupes Françaises appelées par le précèdent gouvernement Malien et leur remplacement par des militaires Russes qui devaient assurer paix ebda13et la protection des Maliens

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  5. Transition = chaos encore une ÉNIÈME fois.
    Qu’attend l’État Algérien pour expulser manu militari en 17 secondes tous les makhnazis et déchéance de nationalité et tous les subsahariens et sahéliens c’est un PRÉ-REQUIS outre la clochardisation de l’Algérie criminalité terrorisme accrus une colonisation qui ne dit pas son nom.

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  6. « L’opposition lance un appel à l’imam Mahmoud Dicko pour sauver le Mali des mains des putschistes » titre K. B.-H..

    Question à un doro: pourquoi l' »opposition » ne demande t elle pas, directement, au Bon Dieu de sauver le mali des mains des putschistes, étant donné que et l’opposition et les puschistes et l’imam Mahmoud Dicko ne sont que des créatures du ………………… Bon Dieu et que leur destin est, jusqu’à preuve du contraire tracé par le …………….. Bon Dieu?

    Réponse gratuite: Allah a3lem.

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