L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) ont souligné le «besoin urgent» d’investissements soutenus et à long terme dans les hydrocarbures et ce, face à la croissance continue de la demande pétrolière et gazière mondiale, à l’occasion de leur 6e réunion de haut niveau du dialogue énergétique, tenue vendredi dans la capitale autrichienne Vienne.
Cette rencontre coprésidée par Haitham Al-Ghais, secrétaire général de l’OPEP, et Mohamed Hamel, secrétaire général du GECF, a examiné l’évolution du marché du pétrole et du gaz, les perspectives à long terme, la collaboration en matière de données énergétiques et les activités conjointes menées en amont et pendant la COP30.
Les deux organisations «ont mis en garde contre un sous-investissement persistant» malgré la croissance attendue de la demande à long terme, précise un communiqué de l’OPEP, ajoutant que «selon les projections du GECF sur les perspectives mondiales du gaz à l’horizon 2050, 11 100 milliards de dollars seront nécessaires pour assurer l’approvisionnement futur en gaz, tandis que les perspectives mondiales du pétrole à l’horizon 2050 de l’OPEP estiment à 18 200 milliards de dollars les besoins de l’industrie pétrolière mondiale».
Notant l’importance d’une communication claire pour garantir un climat favorable aux investissements à long terme, Al-Ghais a réaffirmé l’importance du pétrole et du gaz en tant que sources d’énergie abordables et fiables pour répondre à la demande énergétique future croissante.
Selon les projections de l’OPEP concernant les perspectives pétrolières mondiales, la demande énergétique mondiale devrait augmenter de 23% d’ici 2050, la demande mondiale de pétrole atteignant 123 millions de barils par jour, et la part combinée du pétrole et du gaz dans le mix énergétique mondial restant supérieure à 50% jusqu’en 2050, selon le communiqué.
La consommation mondiale de gaz naturel, relève le SG de l’OPEP, «devrait augmenter de 1,6% en 2025, tandis que la demande mondiale de pétrole devrait croître de 1,3 million de barils par jour. C’est un record après l’autre, année après année».
«Le gaz naturel demeure le combustible hydrocarboné dont la croissance est la plus rapide et un pilier indispensable des futurs systèmes énergétiques. Il est essentiel non seulement pour la production d’électricité et les usages industriels, mais aussi pour fournir des solutions de cuisson, de refroidissement et de chauffage plus propres aux populations du monde entier», a affirmé de son côté Hamel.
Citant les perspectives mondiales du gaz du GECF à l’horizon 2050, il a noté que la demande mondiale de gaz devrait augmenter de plus de 32% d’ici 2050, soutenue par l’expansion démographique, la croissance économique et l’amélioration du niveau de vie.
R. E.


