Par Mourad F. – L’équipe nationale a signé une entrée en matière pour le moins poussive lors de son premier match de la Coupe arabe disputée au Qatar. Opposés à une formation soudanaise volontaire, les Verts ont affiché un visage brouillon, loin des ambitions affichées à la veille du tournoi. Ce nul au goût amer, qui aurait pu virer au pire, met déjà en lumière des fragilités préoccupantes.
Dès les premières minutes, les Verts ont semblé manquer d’automatismes. Le jeu collectif, pourtant l’une des forces traditionnelles de la sélection, a été délaissé au profit d’initiatives individuelles stériles. Les dribbles superflus et les tentatives isolées ont cassé le rythme de l’équipe et facilité la tâche d’un Soudan bien organisé, concentré et déterminé à déjouer les plans de Madjid Bougherra.
La nervosité s’est peu à peu installée. Le point culminant est survenu lorsqu’Adam Ounas, agacé par l’accumulation de maladresses et de contacts, a vu rouge – littéralement – après un geste d’humeur sanctionné par une expulsion logique. Cette perte a encore déséquilibré une équipe où les malentendus entre joueurs se multipliaient, notamment dans les transitions offensives. Les passes approximatives et les courses mal coordonnées ont transformé chaque tentative d’attaque en casse-tête.
Devant le but, l’inefficacité a été flagrante. Les rares occasions franches n’ont pas été concrétisées, faute de précision et de sang-froid, tandis que le Soudan a profité de chaque relâchement algérien pour amener le danger, rappelant cruellement l’importance de la concentration à ce niveau de compétition.
Dans l’espoir de redynamiser son équipe, Bougherra a procédé à plusieurs changements. Mais ces ajustements n’ont rien apporté de significatif. Islam Slimani, en manque d’inspiration, n’a jamais réussi à peser sur la défense adverse, tandis que Youcef Atal, encore loin de sa meilleure forme, a multiplié les approximations. Ces performances mitigées mettent en lumière ce qui ressemble déjà à des erreurs de casting, que les Verts pourraient payer cash dans la suite du tournoi.
Ce premier match, au-delà du résultat, sonne comme un avertissement sévère. Si l’Algérie veut espérer aller loin dans cette Coupe arabe, elle devra rapidement rectifier le tir, en retrouvant de la cohésion et surtout en renouant avec l’efficacité. Faute de quoi, le parcours du détenteur du trophée pourrait être beaucoup plus court que prévu.
M. F.


