Des centaines de mineurs marocains en garde à vue, d’autres errent dans les rues de Paris
Alors que Mohammed VI compte parmi les plus grosses fortunes du monde, la presse française rapporte que des mineurs marocains sont en errance dans un quartier du nord de la capitale française, où 813 d’entre eux ont été placés en garde à vue en 2017 et 482 déférés au parquet. Ce sont des enfants des rues, souvent incontrôlables, des jeunes sans-papiers, parfois sources de troubles, dans le quartier multiculturel de la Goutte d’Or, dans le nord de Paris.
Selon la même source, «leur situation inquiète les autorités depuis l’arrivée des premiers mineurs en 2016». Souvent très jeunes, abîmés par la drogue et agressifs, ils vivent de larcins et dorment dans des squares, refusant toute main tendue, d’après l’AFP qui rapporte l’information. «Ces jeunes représentent une part très importante de l’activité de la permanence pénale du parquet des mineurs de Paris puisque 813 d’entre eux ont été placés en garde à vue en 2017 et 482 ont été déférés au parquet. Ils refusent en général les prises en charge et fuguent des dispositifs de placement», a précisé le ministère français de la Justice.
Selon des informations rapportées par la presse française, des policiers marocains sont «en mission» depuis le 18 juin à Paris pour «identifier, en vue de leur éventuel rapatriement, ces mineurs marocains en errance dans la capitale française, dont la prise en charge inquiète les autorités». Selon le ministère français de la Justice, «cette mission se donne pour objectifs de réaliser, sous l’autorité et avec l’appui des services de police et de justice français, l’identification des jeunes» placés en garde à vue ou présentés à un juge. Elle tentera «de rétablir, en lien avec les autorités au Maroc, les liens familiaux, et quand cela s’avérera possible, d’envisager le retour» de ces jeunes au Maroc.
La présence de cette mission en France suscite des réactions mitigées de la société civile au Maroc qui compte 25 000 enfants des rues, la plupart dans les grandes villes. Isolés après un drame familial, le décès des parents ou une misère profonde, ces enfants arrivés en ville se déplacent en bandes et se laissent peu approcher. Le tissu associatif marocain a bien du mal à les réinsérer, car ils sont souvent violents, toxicomanes et sans aucune attache.
S. S.
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