«Bagarre» entre une Algérienne et son médecin tunisien : le rein de la discorde
Par Lina S. – Une ressortissante algérienne a intenté un procès aux responsables d’une clinique tunisienne où elle vient de subir une opération chirurgicale. Partie en Tunisie pour se faire soigner dans une des nombreuses cliniques privées qui multiplient les publicités sur les chaînes de télévision algériennes, la patiente apprend qu’elle a subi une ablation du rein, sans son consentement, alors qu’elle était soignée pour une autre maladie.
Intervenant sur des médias algériens, la ressortissante algérienne accuse son médecin et la clinique d’avoir abusé d’elle et d’avoir effectué l’ablation pour des raisons mercantiles. Ce à quoi le médecin tunisien répond que la décision de retirer le rein en question est due à une nécessité médicale et n’est aucunement motivée par un quelconque trafic d’organes.
Le rein aurait été détruit, selon la clinique tunisienne, mais la patiente algérienne rejette cette version et reproche à son médecin de ne pas avoir demandé son autorisation au préalable.
Selon des médias tunisiens, le médecin incriminé a, lui aussi, décidé de porter plainte contre sa patiente pour «diffamation et diffusion de fausses informations et insultes publiques à travers les médias». Le médecin a été accusé d’«escroquerie», de «vol d’organe humain» et d’«exposition des données personnelles» de sa patiente à son insu.
L’avocat du chirurgien affirme que la patiente algérienne «a signé un engagement» avant le déroulement de l’opération. La patiente aurait-elle apposé sa signature sur un document sans l’avoir lu ?
Ce sera à la justice de trancher.
L. S.
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