Le FFS dénonce énergiquement les atteintes aux droits de l’Homme

FFS
Le premier secrétaire du FFS, Hadj Djilani. New Press

Par Hani Abdi − Le Front des forces socialistes (FFS) s’élève contre les atteintes à répétition aux droits de l’homme. Le plus vieux parti de l’opposition évoque les poursuites engagées contre des militants politiques ou des blogueurs dont le seul tort est d’avoir exprimé leurs opinions.

«Les violations des droits de l’Homme, l’atteinte aux libertés individuelles et collectives, la restriction des libertés d’expression, d’organisation et de manifestations, le recours à la justice pour affaiblir tout mouvement de protestation, consacrent la nature autoritaire du régime. La crise morale, la corruption socialisé et institutionnalisée, la violence sociale, l’éthique anéantie, le clientélisme, sont autant de facteurs qui reflètent la déliquescence des institutions et la faillite du régime», relève le FFS, selon lequel le pays «est secoué par une crise multidimensionnelle». Cette crise, estime cette formation politique, est une conséquence de «l’immobilisme politique, économique, social et culturel».

Le FFS considère ainsi que cette situation traduit «la volonté du pouvoir de maintenir le statu quo, de conforter l’alternance clanique face à l’alternative démocratique». Un choix qui «met en danger la cohésion sociale et la stabilité du pays». Le FFS fait état de son inquiétude face au «marasme social exprimé par des manifestations et des émeutes, en réponse à la mauvaise gouvernance et à la distribution inéquitable des richesses nationales». Cette situation aussi est la conséquence «d’une gestion unilatérale, loin de toute concertation, et de l’absence de cap et de visibilité économique, de la politique libérale prônée par le régime». Une politique en totale contradiction avec l’état social, objectif fondamental de la proclamation de Novembre et de la Plateforme de la Soummam».

Le FFS réaffirme son soutien indéfectible aux familles des disparus et exige la vérité et la justice. Il exprime sa «solidarité infaillible avec les mouvements sociaux et les militants des droits de l’Homme qui se mobilisent et s’organisent sur l’ensemble du territoire national». Le FFS appelle dans ce sillage à «se mobiliser pour leurs droits politiques, sociaux et économiques, à ne pas céder à toute forme de pression, à rester vigilants et faire face pacifiquement à toute forme de provocation et de diversion pouvant menacer l’unité du peuple algérien, sa sécurité et sa stabilité». Pour conclure, le FFS réaffirme son attachement à son projet politique visant à «construire un consensus populaire» pour la démocratie, l’état de droit, la justice sociale. Le plus vieux parti de l’opposition plaide ainsi «en faveur d’un changement démocratique et de l’avènement de la deuxième République».

H. A.

Comment (8)

    Rayés Al Bahriya
    2 août 2018 - 17 h 19 min

    Les soldats de l A.N.P morts à Skikda , assassinés par les sbires du p.fis , et Co , de quels droits sont ils en droit de mériter , des droits à la reconnaissance pour leur sacrifices suprêmes.
    Le p.ffs , est toujours sur orbite de la nébuleuse, bien connue depuis 1992.
    La traîtrise est votre raison politique….
    Voilà…

    Amazighkan
    2 août 2018 - 12 h 35 min

    Le FFS doit faire un bilan objectif de son action politique depuis sa création ou du moins depuis 1988 et évaluer correctement les acquis engrangés par son activité. J’ai l’impression que ce parti est anachronique malgré que ses propositions pour faire avancer le pays vers un futur plus juste et prospère sont cohérentes,rationnelles et peuvent être consensuelles sauf pour la pieuvre qui asphyxie le pays depuis l’indépendance.

      MELLO
      2 août 2018 - 16 h 28 min

      Le FFS ne cesse de lutter contre ce monstre qui detient tous les moyens y compris celui de la communication. L’aneantissement politique de la societe, la reduction des espaces d’expression avec ces annulations de conferences ne peut qu’aboutir qu’a l’etranglement des partis donc du FFS. Deja que la petite activite’ existe , c’est toujours a prendre. Les declarations , heureusement peuvent passer pour ceux qui les veulent

        Amazighkan
        2 août 2018 - 23 h 59 min

        @MELLO, Je n’ai rien contre le FFS bien au contraire mais force est de constater que pour l’instant il ne pèse pas lourd sur l’échiquier politique national et peut être même en Kabylie son fief traditionnel. ….

    Anonyme
    1 août 2018 - 22 h 31 min

    Il n y a pas d’Homme en Algérie pour qu’il y est atteinte à son droit ,il n y a que des croyants.

    Rascasse
    1 août 2018 - 17 h 46 min

    Qui des algériens écoute le discours du FFS? qui des algériens saisit la portée du et le sens des revendications du FFS?

      MELLO
      2 août 2018 - 8 h 46 min

      Effectivement, la depolitisation des consciences est passee par la, notament depuis 1999. Non seulement, mais un grand virage a ete trace’ vers le salafisme.

    MELLO
    1 août 2018 - 17 h 41 min

    Toujours egal a lui meme , le FFS reprend son cheval de bataille pour un changement pacifique. Pour avoir souffert durant de longues annees, notament 63/64 et meme par la suite avec ce silence auquel il avait ete soumis durant les annees de plomb, le FFS attire l’attention sur d’eventuels derrapages suite aux differentes arrestations et menaces auxquelles la population est soumises.
    Fiere de son projet de societe’, une Algerie democratique et sociale , il ne cesse de poser comme alternative a ce statu-quo , le projet de consensus entre tous les Algeriens .

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