Des chercheurs d’or bien outillés arrêtés au sud de Tamanrasset
Par Hani Abdi − Les forces de l’ANP ont arrêté aujourd’hui cinq contrebandiers spécialisés de la recherche et l’extraction d’or clandestinement. L’opération a été menée à In Guezzam, non loin de la frontière avec le Mali, par un détachement de l’ANP relevant de la 6e Région militaire.
Des outils de détonation, cinq marteaux-piqueurs, trois détecteurs de métaux et deux groupes électrogènes ont été saisis. Les contrebandiers ont été interceptés avant qu’ils commencent leur travail d’extraction.
Depuis quelques années, l’orpaillage clandestin prospère à Tamanrasset, une région qui recèle d’importantes mines d’or. Ces deux dernières années, plus de 1 500 individus, de diverses nationalités subsahariennes, ont été arrêtés. Ces individus s’adonnaient à la recherche clandestine d’or. Une activité tout à fait illégale et risquée mais qui peut rapporter beaucoup d’argent, car le Hoggar regorge de ce métal rare.
Les mines d’or sont légalement exploitées par l’Entreprise d’exploitation des mines d’or (ENOR), filiale du groupe Sonatrach, en partenariat avec des sociétés étrangères, essentiellement australiennes. Le gisement d’Amessmessa, l’un des plus importants de la région, situé à 460 km à l’ouest de Tamanrasset, a bénéficié d’un plan de développement qui a haussé sa production aurifère à près de trois tonnes d’or annuellement. Aussi, les mines de Tirek et d’Amesmessa peuvent produire, selon l’économiste Abderrahmane Mebtoul, environ 28,5 grammes d’or de chaque tonne de terre et de roche. Les exportations d’or restent néanmoins très faibles ; elles ne dépassent pas les 900 kg. Les réserves d’or détenues par l’Algérie sont de 173 tonnes.
H. A.
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