Ouyahia : «L’interdiction de festivals conduirait en prison dans d’autres pays»
Par Hani Abdi – Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a, une nouvelle fois, dénoncé les tentatives des islamistes intégristes d’empêcher les spectacles et les festivals de musique dans plusieurs régions du pays.
Interrogé en marge de sa rencontre avec Amar Ghoul, président du TAJ, Ahmed Ouyahia a relevé la gravité de tels actes, affirmant que sous d’autres cieux, leurs auteurs seraient poursuivis en justice. «L’interdiction de festivals conduirait en prison dans d’autres pays. Les festivals sont faits pour les citoyens et il ne faut pas les en priver», affirme Ahmed Ouyahia qui a eu déjà à s’exprimer sur le sujet lors de sa rencontre avec le président du MSP, Abderrezak Makri.
Ahmed Ouyahia avait dénoncé l’utilisation de la détresse des gens à d’autres fins. De son côté, Azzeddine Mihoubi, ministre de la Culture, avait mis en garde ceux qui s’attaquaient aux concerts de musique, au nom des problèmes sociaux économiques. «L’Etat ne laissera jamais un désert culturel et artistique en Algérie», avait-il averti en réaction aux récents actes commis par des groupes intégristes dans certaines villes du pays, où ils ont empêché la tenue de soirées et de concerts de musique.
Ces affidés du FIS dissous, qui n’ont pas oublié les vieilles méthodes d’intimidation courantes au début des années 1990, ont surfé sur la colère des populations de certaines régions, comme le Sud, pour agir conformément à leur idéologie et annuler des spectacles de chants et de musique à Ouargla, El Oued et Tébessa. Leurs actes d’inquisition, ils les justifient par la misère, le manque d’eau, d’électricité, d’emploi…
Se cachant, ainsi, derrière les revendications sociales légitimes des populations de ces régions, ces islamistes endurcis tentent, en cette période de crise financière et d’incertitudes politiques que traverse le pays, de reprendre du poil de la bête et de remettre en œuvre le projet qui a échoué durant les années 1990.
H. A.
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