Qui arrêtera Trump ?
Par Akram Chorfi – Comment arrêter Trump dans sa folie guerrière et sa tyrannie impériale ? Une question que se pose tout le monde au sens littéral de l’expression, autrement dit, le monde entier.
Rien ne semble y faire pourtant, même pas la résistance molle, mais outrée, de ses alliés outre Atlantique qui multiplient les appels, autrefois en direction de Trump, aujourd’hui vers les Etats-Unis d’Amérique, pour raisonner la Maison-Blanche et l’amener à revoir sa stratégie belliqueuse au Moyen-Orient, par trop risquée et trop coûteuse pour l’Europe.
Ce milliardaire excentrique semble aimer les bras de fer qu’il refuse de perdre et ce qui semble le faire rager davantage, dans son for intérieur, c’est la bataille qu’il a perdue en Syrie alors qu’il était conforté, dans son action, par son alliance avec Israël et l’Arabie Saoudite.
C’est d’ailleurs cette alliance et cet engagement inconditionnel de ces deux alliés dans la région qui lui assurent, d’une part, l’assentiment bienveillant des sionistes d’Amérique, décidés, au nom des intérêts supérieurs de l’Etat hébreu, à en finir avec la République islamique d’Iran et, d’autre part, les pétrodollars saoudiens pour financer son expédition vindicative contre les Ayatollah.
Trump semble vouloir frapper vite et fort, en maximisant ses sanctions mais il perd de vue l’effet politique inverse qu’auraient celles-ci si l’Iran montrait, encore une fois, une résilience à toute épreuve et si, par ailleurs, des Etats «désobéissants» faisaient fi des menaces américaines en commerçant avec les Iraniens.
Comme à leur habitude, les Etats-Unis veulent gagner sur tous les tableaux, y compris sur le plan de l’image. D’où la campagne qu’ils engagent en direction des Iraniens et le média qu’ils créent, à ce titre, pour dire au peuple iranien en farsi de tenir bon et que Trump leur veut du bien.
C’est la première fois dans l’histoire du monde, depuis l’accession du Führer au 3e Reich, qu’on a l’impression qu’au timon de l’Etat le plus puissant du monde, il y a un fou «inarrêtable», que confortent des fanatiques sionistes et… saoudiens !
Et l’opinion américaine dans tout cela ? Elle doute et hésite car la lisibilité politique à laquelle elle était habituée a été brouillée par la gouvernance inédite de Trump. Il faut aussi préciser que l’Amérique se porte mieux économiquement, l’égoïsme des insulaires ne devant jamais être perdu de vue.
A. C.
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