L’Allemagne décidée à accélérer l’expulsion des sans-papiers algériens
Par R. Mahmoudi – La chancelière allemande, Angela Merkel, a annoncé que son gouvernement accélérera le processus d’expulsion des demandeurs d’asile déboutés, en réponse à une manifestation d’extrême-droite réclamant sa démission en raison de sa politique d’immigration.
Devant les députés, la chancelière s’est justifiée en déclarant : «Je comprends que ma décision sur les réfugiés ait inquiété les électeurs et suscité des inquiétudes quant à la capacité de l’Etat à garder le contrôle.» Et d’ajouter : «J’ai clairement indiqué que la situation actuelle ne résout pas tous les problèmes, notamment en ce qui concerne les expulsions, qui restent le plus gros problème.»
S’engageant sur l’accélération du processus d’expulsion des demandeurs d’asile déboutés, Anglea Merkel annoncera que son gouvernement «assumera davantage de responsabilités à cet égard en aidant à produire les documents requis».
Pour rappel, fin juillet dernier, le gouvernement allemand avait adopté un projet de loi classant l’Algérie, la Tunisie et le Maroc parmi les «pays sûrs». Si cette législation est adoptée par le Parlement, toutes les demandes d’asile qui seront formulées par les Algériens, Marocains et Tunisiens seront automatiquement rejetées, et les demandeurs devront quitter le pays dans une courte période.
Sur un total de 93 318 demandes, 900 seulement émanent de ressortissants algériens vivant en situation irrégulière en Allemagne. On apprend aussi que 8 Algériens ont bénéficié du droit d’asile en Allemagne, contre 20 Marocains et 6 Tunisiens, et que 9 Algériens ont bénéficié de ce qui est appelé «la protection subsidiaire», en vertu de laquelle les autorités allemandes leur ont accordé un droit de séjour pour une année.
Enfin, 12 ressortissants algériens ont obtenu des autorités allemandes l’«interdiction d’expatrier», pour des motifs divers, contre 25 Marocains et 2 Tunisiens. Il s’agit, selon toute vraisemblance, d’anciens militants du FIS qui s’étaient réfugiés en Allemagne et dont la plupart étaient poursuivis en Algérie dans des affaires de terrorisme.
R. M.
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