Equipe nationale : Belmadi veut instaurer un nouveau projet de jeu
Le nouveau sélectionneur de l’équipe nationale de football, Djamel Belmadi, a affirmé, samedi, qu’il voulait permettre aux Verts d’avoir un nouveau projet de jeu basé sur la possession de balle, soulignant que la réalisation de cet objectif nécessitait un peu de temps.
«Ma philosophie consiste à permettre à mon équipe de contrôler le jeu et d’éviter de subir le match. Là où je suis passé, on avait jusqu’à 65% de possession. En procédant de cette manière, nous avons plus de chances de gagner que de perdre la rencontre. J’ai envie de voir Brahimi, Mahrez, Ounas… avec un ballon en permanence, je ne veux pas voir un Mahrez courir derrière la balle pour la récupérer. Je veux composer une équipe capable de briser l’organisation adverse, mais tout ça nécessite du temps, tout en ayant l’équilibre, autrement dit une bonne assise défensive», a indiqué Belmadi, au cours de son premier point de presse tenu au Centre technique national de Sidi-Moussa (Alger).
Belmadi (42 ans), arrivé à Alger en fin de matinée, a officialisé son engagement avec la Fédération algérienne (FAF) pour un contrat de quatre années, en remplacement de Rabah Madjer, limogé le 24 juin dernier, alors qu’il restait sur une mauvaise série de quatre défaites de rang en amical, dont la dernière concédée le 7 juin à Lisbonne face au Portugal (3-0). «Je prends l’exemple de l’équipe de France qui, faut-il le souligner, reste un vilain champion du monde en termes de possession de balle, mais qui a pu surpasser tout ça par l’esprit de ses joueurs et leur combativité, aux dépens du jeu. C’est important d’avoir un groupe qui peut avoir ces vertus.»
Evoquant le volet disciplinaire, contesté lors du passage de Rabah Madjer avec notamment le clash avec Saphir Taïder, Belmadi a d’emblée annoncé la couleur, se montrant très rigoureux et ferme sur le sujet. «Je n’ai pas abordé ce sujet avec le président de la FAF, j’ai conscience des problèmes de cette équipe. Il va falloir établir un code de bonne conduite. Je vais mettre en place ma méthode, repartir tous sur la même ligne. Je suis convaincu que de ce côté-là, il n’y aura pas de problèmes. Je sais que j’aurai à faire à des joueurs dévoués. Si, par malheur, il y aura le moindre écart disciplinaire, je n’hésiterai pas un instant à sévir et sanctionner le fautif.»
Djamel Belmadi a laissé entendre qu’il était confiant quant à sa possibilité à redresser la barre, alors que tout le monde attend impatiemment sa première sortie sur le banc du «Club Algérie». «Je ne suis pas un type qui a peur des challenges. Il y a eu une réflexion qui a été faite, j’ai pesé le pour et le contre avant de trancher. Je ne vais pas dire que mes prédécesseurs ont échoué, ce serait arrogant de ma part. Le challenge est difficile mais excitant.»
Belmadi a fait l’ensemble de sa carrière d’entraîneur jusque-là au Qatar depuis 2010, dirigeant d’abord la formation de Lekhwiya qui deviendra plus tard Al-Duhaïl après sa fusion avec Al-Jaïsh, avec, à la clé, plusieurs titres nationaux. Il avait également dirigé l’équipe du Qatar (2014-2015), la conduisant à deux titres : la Coupe du Golfe des nations et le Championnat de l’Asie de l’Ouest en 2014. Il avait démissionné d’Al-Duhaïl en juillet dernier.
Belmadi devient le cinquième sélectionneur des Verts en l’espace d’un peu plus de deux années après le Serbe Milovan Rajevac, le Belge Georges Leekens, l’Espagnol Lucas Alcaraz et Rabah Madjer.
R. S.
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