Le régime barbare des Al-Saoud exécute une femme le jour de l’Aïd
Par Mesloub Khider – Aucune clémence, aucune miséricorde ne règnent dans le régime monarchique barbare et criminel des Al Saoud. A l’instar de son frère siamois, le régime sioniste connu pour sa rancunière politique exterminatrice, les assassins des Yéménites ont poursuivi leur œuvre pour laquelle ils sont nés, de meurtre dans leur propre pays.
Ainsi, à la veille de l’Aïd El-Kebir, fête du sacrifice du mouton, ce régime moyenâgeux a inauguré les festivités par le sacrifice d’une femme, offerte comme bouc-émissaire à la faune islamiste saoudienne assoiffée de sang.
En effet, Al-Ghomgham, militante chiite connue pour avoir participé et documenté des manifestations de masse dans la province orientale débutées en 2011, pour mettre fin aux discriminations contre les citoyens chiites saoudiens, a été exécutée, décapitée au sabre, sur la place publique, la veille de l’Aïd El-Kebir.
Militante pour les droits des femmes et la libération des prisonniers politiques en Arabie Saoudite, Al-Ghomgham a été arrêtée en 2015 avec son mari, et détenue en prison.
Déclarée coupable pour avoir exigé la liberté pour les femmes et les citoyens chiites saoudiens, elle a été condamnée à mort.
Depuis la date de son incarcération, aucun pays n’a protesté contre sa condamnation à mort. N’a réclamé sa libération. N’a demandé de commuer sa peine de mort en peine d’emprisonnement.
Aucun média n’a relayé l’information. Ni, encore moins, mené campagne pour sa libération. Black-out total. Les intérêts financiers supérieurs de leurs États respectifs commandent le silence. Leur complicité est écœurante.
Cette exécution, menée en pleine période de la prétendue modernisation du pays, illustrée par le droit de conduire accordée aux femmes, crée un précédent dangereux pour d’autres militantes actuellement derrière les barreaux. C’est aussi un message adressé à tous les militants saoudiens des droits de l’Homme tentés par les revendications et manifestations tonitruantes.
A l’origine, créée en 2008 pour juger des affaires de terrorisme, la Cour pénale spécialisée (SCC) d’Arabie saoudite s’est rapidement métamorphosée en tribunal politique pour poursuivre les dissidents pacifiques. Au reste, cette juridiction politique est connue pour ses procès expéditifs, ses violations du droit et des droits.
Pour rappel, cette cour a condamné à mort un éminent religieux chiite, Nimr al-Nimr. Le régime féodal saoudien a exécuté Al-Nimr et au moins trois autres hommes chiites le 2 janvier 2016, jour où a été organisée de façon festive la plus grande exécution de masse depuis 1980, mettant à mort 47 hommes sur la place publique.
De nombreux militants et militantes croupissent dans les geôles du régime sanguinaire saoudien, détenus pour des accusations liées à leur activisme politique pacifique. Leur sort est déjà scellé. Ils vont être «sabrés», pendant que les chancelleries mondiales, elles, sabreront le champagne.
Al-Ghomgham, l’humanité (l’Histoire) se souviendra de Toi. La barbarie saoudienne, elle, bientôt sera jetée, comme il se doit, dans les poubelles de l’histoire.
M. K.
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