Pourquoi Interpol a-t-elle retiré la notice rouge concernant Farid Bedjaoui ?
Par R. Mahmoudi – Nous apprenons que Farid Bedjaoui, un proche de l’ex-ministre de l’Energie Chakib Khelil et impliqué dans l’affaire Sonatrach, a brusquement disparu de la liste des personnes recherchées par les autorités italiennes et Interpol, alors que son nom était porté sur cette liste depuis 2013.
Une simple vérification sur le site officiel d’Interpol permet, en effet, de confirmer cette information, même s’il est encore trop tôt d’anticiper sur cette mystérieuse disparition, car il est possible qu’il s’agisse d’un simple blocage d’accès au public.
Un mandat d’arrêt international a été lancé contre Farid Bedjaoui en 2013 dans le contexte du scandale Sonatrach-Eni-Saipam, révélé par la justice italienne qui parle de pots-de-vin estimés à 200 millions d’euros, et dans lequel Farid Bedjaoui était le médiateur présumé des négociations, à travers sa société Pearl Partners, établie à Hong Kong.
Cette information survient alors que le procès est toujours en cours au tribunal de Milan, où la prochaine audience est prévue pour le 19 septembre et sera consacrée à la défense des accusés et à la réponse du procureur.
Le même tribunal a fait appel, le mois dernier, pour une peine de huit ans de prison contre Farid Bedjaoui, alors qu’il avait condamné à six ans de prison l’ancien PDG d’Eni, Paolo Scaroni, actuellement directeur du AC Milan Football Club.
Si rien n’indique officiellement que les autorités italiennes ont annulé le mandat d’arrêt international contre Farid Bedjaoui, cette disparition du nom de Farid Bedjaoui de la liste affichée d’Interpol ravive la polémique sur l’un des plus grands scandales financiers de l’histoire de l’Algérie contemporaine, qui n’a pas encore livré tous ses secrets, malgré tout le feuilleton judiciaire et le battage médiatique qui l’ont accompagné.
R. M.
Comment (9)