Changements dans l’armée : le président Bouteflika a-t-il changé d’avis ?
Par R. Mahmoudi – En l’absence de communication officielle, les supputations vont bon train sur les motifs des changements déjà opérés et ceux en cours au sein de la hiérarchie de l’ANP.
Ainsi, après les révélations faites par le quotidien panarabe à capitaux saoudien Al-Charq Al-Awsat, prédisant «des changements plus substantiels» dans les prochains jours, qu’il qualifie de «plus vaste mouvement» depuis le départ du général Toufik Mediene et la restructuration de l’ex-DRS, son alter ego Al-Hayat rapporte dans son édition de dimanche, en citant des sources algériennes «informées», que la liste des principaux changements qui ont lieu ou envisagés au sein de l’armée «a été réduite» suite à un accord entre les représentants des trois principaux pôles de décision, à savoir le président Abdelaziz Bouteflika, le vice-ministre de la Défense nationale et chef d’état-major de l’ANP, le général Ahmed Gaïd-Salah, le chef du Département de surveillance et de sécurité (DSS), le général Bachir Tartag.
La même source indique qu’une «liste initiale» prévoyait des changements autrement plus vastes visant, notamment, de nombreuses structures des services de renseignements. C’est ainsi que, d’après le correspondant du journal Al-Hayat à Alger, le président Bouteflika s’est résolu à «épargner» à certains hauts responsables de l’armée limogés récemment des décrets mettant fin à leurs fonctions. C’est le cas, selon la même source, des généraux Chérif Abderrazak et Saïd Changria, respectivement commandant de la IVe et de la IIIe Régions militaires. Car, ce qui est connu officiellement, jusqu’ici, c’est que le président de la République a mis fin aux fonctions des chefs de la Ire et de la IIe Régions.
R. M.
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