Progressistes versus conservateurs : le pari de la rupture révolutionnaire
Par El-Hadi – II est impossible de comprendre comment évolue notre société sans voir qu’elle est soumise aux lois d’un césarisme qui la marque de son empreinte dans tous ses aspects, qu’ils soient politiques, économiques ou sociaux.
Je le dis comme je le pense, la philosophie du système politique actuel risque d’ouvrir un vide de croyance propice à toutes les aventures.
Comment les citoyens pourraient-ils indéfiniment admettre l’impuissance croissante de leurs représentants devant le processus qui façonne leurs conditions d’existence ? A quoi bon s’exposer à un danger certain et inutile ?
La réponse à ces questions implique un bref examen des principaux aspects du système patriarcal, incarné par un Président qui préside à son sommeil. La réponse implique aussi l’analyse de son inadéquation grandissante avec les aspirations idéologiques surgies dans les masses à partir de l’évolution profonde des rapports sociaux.
Au jour d’aujourd’hui, il est tout à fait évident que nous assistons à une politique qui ne se projette pas dans l’avenir. Pourquoi ?
Parce que le Président, ministre de la Défense et président du FLN, affaibli par son accident vasculaire et l’usure du pouvoir, n’a pas pris la mesure de l’énorme décalage de sa politique avec la réalité, et donc l’impératif d’une réponse politique, économique et sociale. Parce que le Président, ballotté dans les certitudes du conservatisme, ne sait plus à quel saint se vouer pour repenser les orientations de sa politique.
Les Périclès algériens doivent dire la vérité aux forces vives de la nation, que le changement se fera inéluctablement par les progressistes. D’où l’importance de choisir son camp : conservateur ou progressiste.
Qu’on se le dise : pour des raisons de réalisme et d’élargissement de la solidarité afin de concilier justice sociale et efficacité économique, les politiques doivent s’affranchir du jeu de miroirs de la société-spectacle afin d’épouser la conscience révolutionnaire qui, seule, alliée à l’efficacité du monde moderne, peut mettre un terme aux erreurs et aux errements du Florentin d’Alger qui considère l’intelligence comme une menace et la compétence comme un danger.
E. H.
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