Mohamed Aïssa accuse les partisans d’une secte d’assassiner des imams
Par Kamel M. – Le ministre des Affaires religieuses a accusé des partisans de la doctrine madkhaliste d’être derrière l’assassinat d’imams en Algérie, dans un entretien au quotidien arabophone El-Khabar.
Auparavant, Mohamed Aïssa avait lancé une alerte pour mettre en garde contre une offensive tous azimuts menée par des islamistes radicaux pour s’emparer des comités religieux au niveau des mosquées. Sans les nommer, il avait accusé «ceux qui cherchent à nous ramener aux années de la fitna», comprendre les partisans du FIS dissous, d’utiliser les réseaux sociaux, certaines tribunes médiatiques et aussi des organisations socioprofessionnelles à l’engagement politique et idéologique prononcé pour atteindre leur objectif.
Sur un ton offensif et menaçant, le ministre avait assuré que son département ne se laisserait pas faire et qu’il userait de tous les moyens légaux pour empêcher ces «aventuriers» de faire main basse sur les mosquées. En s’adressant directement à eux, il leur annonçait qu’aucune mosquée de la République ne sera le Hyde Park londonien, utilisé jadis par les activistes du FIS comme tribune de propagande, avec la bénédiction des autorités britanniques.
Mohamed Aïssa avait prévenu que son ministère ne tolérerait aucune «tribune libre» au sein des mosquées, tout en dénonçant l’assassinat de deux imams «tués au moment où ils faisaient face à des plans odieux qui auraient pu provoquer une nouvelle décennie de sang», avait-il dit.
Les agressions contre les imams dans les mosquées ont pris des proportions alarmantes ces dernières années en Algérie, selon le coordinateur général des imams, cheikh Djelloul Hadjimi, accusant Mohamed Aïssa de s’être entouré de «cadres qui obéissent à d’autres chapelles rituelles pour les contenir». «Le ministre a été pris à son propre piège», avait-il déclaré, ajoutant que «ce sont ceux-là mêmes qui ordonnent notre châtiment par leurs partisans au niveau des mosquées».
K. M.
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