Le FFS aux jeunes : «Adhérez aux forces politiques démocratiques !»
Par Lina S. – Le Front des forces socialistes a lancé un appel aux jeunes qui ont «subi les carences du système éducatif» au point que des «centaines de milliers» d’entre eux «ont été exclus de l’école ou de l’université, sans diplôme et sans possibilité de réinsertion par la formation».
«Vous êtes les premières victimes du chômage, la moitié d’entre vous, y compris les diplômés, se trouvent aujourd’hui sans emplois», affirme ce parti qui évoque «l’exil, la harga, la hogra, la drogue, le suicide, la criminalité, l’émeute», lesquels sont «les réactions de beaucoup de jeunes à cette situation».
«Il existe une autre voie pour sortir de ce cauchemar», relève le FFS qui exhorte les jeunes à «transformer en action politique cette haine du pouvoir responsable de tous [vos] maux»» et à «adhérer aux forces politiques démocratiques d’opposition et aux mouvements sociaux autonomes pour mettre fin à ce système qui vous marginalise et qui ne vous offre aucune perspective d’amélioration».
Le FFS demande aux jeunes d’être les «artisans du changement de régime», en expliquant que «s’engager ne veut pas dire forcément adhérer à un parti». «On peut aussi rejoindre les syndicats estudiantins autonomes, les sections locales des syndicats indépendants, activer dans des associations non gouvernementales et en créer d’autres dans tous les secteurs possibles, investir les quartiers, les villages et les réseaux sociaux par toutes sortes d’initiatives citoyennes (sociales, culturelles, environnementales)», suggère le parti du défunt Hocine Aït Ahmed.
«C’est comme cela que vous assumerez votre responsabilité historique», insiste le FFS, car, estime-t-il en s’adressant toujours aux jeunes, «il faut imposer votre propre agenda politique et vos choix d’avenir, comme l’ont fait feu Hocine Aït Ahmed et ses camarades à partir des années 1940, alors qu’ils n’avaient qu’une vingtaine d’années en moyenne».
Le FFS tient à sa réconciliation nationale «pour contribuer à la sauvegarde de l’Algérie», réitérant son appel à la «reconstruction d’un consensus national et populaire qui pourrait permettre à notre pays de sortir de la crise multidimensionnelle qui menace sa cohésion sociale et son unité territoriale, et d’instaurer un Etat de droit démocratique et social».
«C’est à votre génération que revient la responsabilité de poursuivre ce combat pacifiquement pour instaurer un Etat de droit démocratique et social selon la Déclaration du 1er Novembre et de la Plateforme de la Soummam», insiste le FFS qui exhorte les jeunes à «être sur le front du combat politique» pour «l’avènement de la IIe république».
L. S.
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