Une subversion virtuelle visant l’Algérie menée à partir de Rabat et Tel-Aviv
Par Akram Chorfi – Des cellules de veille stratégique sur les réseaux sociaux ont été mises sur pied à l’étranger, dans des capitales qui ne portent pas l’Algérie dans leur cœur, afin de tout savoir sur nous, sur nos jeunes, sur leurs discours et la manière dont se relaient les opinions, les idées les plus courantes qui circulent et qui sont objet d’intérêt et de commentaires, les figures du monde virtuel qui ont le plus d’influence, ainsi que sur le langage et ses ressorts les plus efficaces en termes idiomatiques et politiques.
Cette sociologie du net, armée d’équipes aguerries aux procédés d’analyse se soutenant de logiciels éprouvés dans le domaine, s’accommode bien d’un travail de longue haleine qui est déjà entré dans sa sixième année, permettant d’avoir une compréhension de l’évolution du discours et des perceptions des jeunes Algériens, approchant à la loupe les tendances les plus curieuses qui ont partie liée aux ambivalences syllogistiques qui caractérisent le discours subversif des jeunes et son envers nationaliste.
Que ce soit à Tel-Aviv ou à Rabat, ce travail s’opère, et des informations criblées, analysées et recoupées dans un processus permanent de concertation entre les deux capitales sont ainsi consolidées afin de servir d’outils de référence à des acteurs professionnels de la subversion sur les réseaux sociaux, mais également à des acteurs politiques et économiques qui opèrent ou projettent d’opérer en Algérie.
Ils sont dix-neuf millions à s’afficher et à communiquer sur Facebook et, dans moins de 15 années, ils seront 100% de la population algérienne à le faire, sachant que la génération Facebook actuelle représentera, à ce moment-là, la population active dans les usines, les administrations, les hôpitaux, les universités, etc.
Ces populations qui vont diriger l’Algérie de demain sont répertoriées, inventoriées, sériées, traitées informatiquement comme une donnée, avec leurs habitudes alimentaires, leurs préférences artistiques, leurs exigences esthétiques, leurs expériences quotidiennes, leurs penchants, leurs convictions, sachant que des analyses très poussées ont déjà conçu, pour eux et contre eux, des armes psychologiques, des discours de neutralisation ou de ralliement, des formules de séduction sur mesure, etc.
Ce qui se fait dans ces capitales sur l’Algérie, l’Algérie peut le faire, avec les mêmes outils et la même intelligence, sur ces pays. L’Algérie peut, et doit, le faire car les nouvelles guerres se mènent aujourd’hui sur le net, à travers les réseaux sociaux, les ennemis tapis derrière leurs claviers s’efforçant de concevoir l’arme virtuelle de destruction des Etats par l’activation des masses.
Une activation qui se fait le jour où ces ennemis de toujours sauront qu’il y a, en Algérie, une majorité de gens qui n’ont plus rien à perdre.
A. C.
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