Contribution – Arabe ou Amazigh : pas touche à l’unité nationale !
Par Karim Dz. – Personne ne peut mettre en doute le creuset berbère sur lequel repose le peuple algérien, et personne ne remettra en cause, non plus, l’influence arabo-musulmane qui s’est greffée sur l’identité algérienne depuis 14 siècles.
Que 80% d’Algériens se revendiquent comme Arabes témoigne que cet apport est fortement ancré et que plus rien n’y changera quoi que ce soit. Il y a justement beaucoup de Kabyles qui se sont arabisés, et allez dire à ces Kabyles d’origine qu’ils ne sont pas Arabes ; ce sera en vain !
Cela dit, nous sommes tous sur le même bateau. Nous sommes condamnés à vivre ensemble et nous ne sommes pas étrangers les uns aux autres en dépit des agissements de nos ennemis qui veulent nous dresser les uns contre les autres. Ce qui a uni, dans le passé, les tribus berbères qui se livraient une guerre sans merci, ce qui a permis aux Algériens de prendre les rênes de leur pays et en main leur propre destin après 2 000 ans d’invasions et d’occupations, c’est bien l’arrivée des Arabes.
Ces Arabes n’avaient rien à voir avec les sionistes actuels d’Arabie Saoudite. C’étaient des musulmans qui avaient, sur la base de la foi, entrepris de conquérir d’autres contrées pour faire connaître la nouvelle religion de Dieu. Les Algériens, en masse, avaient adhéré à cet apport, cette nouvelle dimension qui allait leur permettre justement de prendre en main leur destin et conforter l’unité du peuple.
Bien entendu, notre diversité doit être promue, la langue amazighe doit être également enseignée. Mais cela ne doit pas prendre le pas sur l’unité nationale, une langue nous permet de nous exprimer partout sur le territoire national, un hymne et un drapeau nous font frissonner du nord au sud, et de l’ouest à l’est. Une armée nationale veille sur nous et notre pays… C’est dire combien ces éléments fédérateurs sont importants. Ils sont le ciment de la nation algérienne, celui de l’unité du peuple.
Nous devons penser aussi, au-delà de cet aspect identitaire, à édifier un Etat riche, puissant, où tous les Algériens soient heureux de vivre, de faire en sorte que chaque Algérien, où qu’il soit, ne souffre pas de la faim et du froid. Que tous les Algériens puissent avoir un logement décent, qu’ils puissent vivre dans une société qui leur propose tous les services et où rien ne manque, une société où le respect de la nature soit ancré dans les mœurs, etc.
Il faut enfin trouver le bon compromis qui permette à des Algériens de ne pas se sentir exclus et à d’autres de se sentir partout chez eux en Algérie.
K. Dz.
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