Après les 11 Algériens tués en France : les Marocains dans le collimateur
Par Karim B. – Des médias français ont fait état de l’assassinat d’un ressortissant d’origine marocaine à Rennes, dans le nord-ouest de la France. La victime, âgée de 40 ans, était en situation irrégulière et connue des services de police pour «usage de stupéfiants», selon des sources policières. Le Marocain dont l’identité n’a pas été révélée a été tué de plusieurs coups de couteau.
Pour l’heure, les auteurs du meurtre n’ont pas encore été identifiés. Mais cet assassinat – ce n’est pas le seul ciblant des Marocains, semble-t-il – relance les interrogations sur l’affaire de la série de meurtres dont ont été victimes des Algériens sans qu’on en connaisse le mobile à ce jour. Deux présumés auteurs ont été arrêtés par la police mais cette dernière n’a pas donné plus de détails sur ces interpellations.
Treize Algériens, dont neuf sont originaires de la wilaya de Khenchela, dans l’est du pays, ont été assassinés par balles par des inconnus qui ont réussi à prendre la fuite. Ces assassinats inexpliqués avaient provoqué un vent de panique au sein de la communauté algérienne vivant en France. Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, en visite à Alger, avait promis de faire toute la lumière sur ces meurtres qui avaient eu lieu entre décembre 2017 et janvier 2018, à Marseille notamment.
Toutes les pistes convergent vers un règlement de comptes entre trafiquants de drogue. Y a-t-il un lien entre ces meurtres et le récent assassinat du Marocain à Rennes ? S’agit-il de représailles ? La lenteur de l’enquête sur ces faits graves liés au grand banditisme et dans lesquels les criminels ont utilisé des armes de guerre a suscité de nombreuses critiques en France, mais aussi en Algérie où les familles des victimes réclament justice.
K. B.
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