L’ambassadeur d’Algérie à Bagdad convoqué par les autorités irakiennes
Par Houari A. – Le ministère irakien des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur d’Algérie à Bagdad suite aux slogans scandés par les supporters de l’USM Alger lors du match qui l’opposait à une équipe de football locale, selon Ennahar TV qui ne cite pas de sources. Les supporters du club algérois glorifiaient l’ancien président irakien Saddam Hussein, ce qui a suscité la colère des autorités et des médias irakiens.
C’est la seconde fois que des supporters provoquent une crise diplomatique avec des pays arabes. La première fois, ce fut avec le régime des Al-Saoud qui avaient exigé des autorités algériennes que des mesures soient prises à l’encontre des supporters du club d’Aïn M’lila qui avaient brandi une banderole sur laquelle étaient caricaturées la moitié du visage du roi Salman et la moitié de celui du président américain Donald Trump. Les supporters dénonçaient ainsi la position lâche de l’Arabie Saoudite après que Washington eut décidé de transférer son ambassade de Tel-Aviv à El-Qods.
L’Algérie n’a pas soutenu l’invasion de l’Irak par la coalition conduite par les Etats-Unis. Laquelle invasion a entraîné l’Irak dans une guerre civile qui a fait plusieurs centaines de milliers de morts et enfanté le mouvement terroriste islamiste sanguinaire Daech avec la bénédiction des services secrets américains.
L’incident d’hier à Bagdad risque d’envenimer les relations entre les deux pays, même s’il faut s’attendre à une nouvelle réaction molle de l’Algérie comme elle l’a fait avec le régime wahhabite de Riyad auprès duquel elle s’était excusée, tout en traînant des supporters d’Aïn M’lila devant les tribunaux. Une réaction qui avait indigné l’opinion publique algérienne.
Les supporters de l’USM Alger n’ont fait qu’exprimer le sentiment partagé par un grand nombre d’Algériens qui ont dénoncé la parodie de procès intenté à l’ancien dirigeant irakien et son exécution sur ordre des Etats-Unis. Les Algériens ont toujours manifesté, depuis la première Guerre du Golfe, leur rejet de toute intervention étrangère en Irak, tout en condamnant l’invasion du Koweït par les troupes de Saddam Hussein.
H. A.
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