Une nouvelle affaire Chikhi à Ghardaïa : un général et des greffiers impliqués
Par R. Mahmoudi – Selon des informations révélées par le quotidien Ennahar, le parquet près le tribunal de Ghardaïa met, depuis quelques jours, les bouchées doubles pour aboutir à un homme d’affaires, surnommé «le Renard», mais dont le nom n’a pas été révélé, poursuivi dans de multiples affaires d’escroquerie et ayant fui le pays dans des circonstances mystérieuses.
Le parquet a décidé de relancer l’enquête suite à de nouvelles plaintes, où le nom du général Menad, ainsi que celui de greffiers et d’avocats sont cités de façon récurrente.
Les investigations ont conduit jusqu’ici à l’arrestation de deux greffiers ainsi que deux avocats, lesquels seront entendus bientôt dans le cadre de la même affaire.
Un mandat d’arrêt a été lancé contre l’homme d’affaires fugitif dit «le Renard» et, selon le journal Ennahar, Interpol a confirmé son entrée en France par l’aéroport de Marseille, venant de Niamey, capitale du Niger, où il aurait bénéficié de la protection et de l’aide d’un officier nigérien «important». C’est dire que les ramifications de cet homme d’affaires dépassent les frontières.
Le fugitif algérien avait pris la fuite par la frontière algéro-nigérienne dès qu’il a été avisé du mandat d’arrêt qui avait été émis contre lui par le tribunal de Ghardaïa, suite à des plaintes, dont celle d’un ancien directeur de santé. Celui-ci l’accuse de l’avoir «spolié» de son logement situé à Staouali au profit du général Menad. Ce dernier sera, lui aussi, d’après la même source, entendu par le juge d’instruction près le tribunal de Ghardaïa.
Outre ces affaires d’escroquerie, une enquête est ouverte sur la passation d’un marché douteux avec la compagnie aérienne Air Algérie. L’indélicat homme d’affaires a réussi à obtenir un marché d’hébergement des membres de l’équipage de la compagnie, face à des hôtels de renom et classés, alors qu’il était muni d’un simple registre de commerce d’un dortoir.
D’après la même source, cette affaire risque, comme l’affaire Chikhi, d’entraîner de nombreuses personnalités haut placées, maintenant que la justice semble avoir les mains libres pour traiter les affaires de corruption et traquer les corrompus «à quelque niveau qu’ils soient».
R. M.
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