Départs du CFT et du SG du MDN : fin des changements dans l’ANP ?
Par R. Mahmoudi – Au rythme où vont les nombreux changements opérés par le président Bouteflika et le chef d’état-major de l’ANP, l’essentiel de l’organigramme de l’armée est déjà profondément reconfiguré. Un processus qui rappelle celui de la restructuration des services de renseignements qui avait touché la quasi-totalité des structures et abouti à la mise à l’écart du chef de l’ex-DRS, le général Mohamed Mediene, dit Toufik.
Avec le nouveau changement annoncé hier, et qui touche le poste le plus élevé au sein de la hiérarchie de l’ANP, après celui du chef d’état-major, à savoir le secrétaire général du ministère de la Défense nationale, la stratégie de réorganisation de l’institution militaire, poursuivie jusque-là, semble avoir atteint un point de paroxysme.
Le limogeage annoncé en différé du général Ahcène Tafer, vise-t-il à assurer au chef d’état-major, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd-Salah, une protection contre une éventuelle montée du chef des forces terrestres ? Car, il faut savoir que depuis plus de trente ans, tous ceux qui ont eu à occuper ce poste de CFT sont quasi automatiquement propulsés à la tête de l’état-major général. De Khaled Nezzar à Ahmed Gaïd-Salah, en passant par feu Mohamed Lamari, la promotion des chefs successifs des forces terrestres dénote le caractère névralgique de ce corps.
Ce mouvement au sein de l’institution militaire et sécuritaire s’est poursuivi à une cadence soutenue, avec la nomination, lundi, du général Hamid Ghris au poste de secrétaire général du ministère de la Défense nationale, en remplacement du major-général Mohamed Zenakhri, et du général Ali Akroum au poste de chef du département de l’organisation et de la logistique.
Le chef de l’Etat a aussi nommé le général-major Mohamed Tiboudelate à la tête du département du matériel en remplacement du général Ali Akroum.
Dans le même mouvement, le général Saïd Chengriha, qui occupait auparavant le poste de commandant de la IIe Région militaire, a été nommé commandant des forces terrestres, en remplacement du général-major Ahcène Tafer. Nomination qui semble avoir été ajournée, puisque l’information avait déjà circulé depuis plus d’une semaine, et démentie. Saïd Changriha sera remplacé à la tête de la IIIe Région militaire par le général Ismail Mustapha. Celui-ci était auparavant commandant-adjoint de la IIe Région militaire. Poste qui est désormais occupé par le général Hadj Laroussi.
Autres changements importants : le major-général Hamid Boumaiza a été nommé commandant des forces aériennes en remplacement du général-major général Abdelkader Lounès. Enfin, le président de la République a mis à la retraite plusieurs officiers supérieurs de l’armée, dont le général Bouchentouf Remil, directeur de la caisse de sécurité sociale militaire.
R. M.
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