Contribution – Pour en finir avec les harkis de la France coloniale

Macron France
Des harkis rassemblés à Roubaix, dans le nord de la France. D. R.

Par Kaddour Naïmi – La sagesse populaire française affirme : «Avant de demander à quelqu’un d’autre de balayer le seuil de sa porte, il faut d’abord commencer par balayer celui de sa propre maison.» Voici comment ce dicton s’applique à vous, Président actuel de la France, en ce qui concerne les harkis d’origine algérienne.

Avant de demander à l’Etat, représentant du peuple algérien, de reconnaître et de réhabiliter les harkis de la Guerre de libération nationale, il faudrait, auparavant, que vous donniez l’exemple. C’est-à-dire reconnaître et réhabiliter tous les Français qui, durant la domination nazie sur le peuple de France, ont collaboré avec l’occupant pour pourchasser, emprisonner, torturer et assassiner les combattants du peuple de France contre l’envahisseur nazi. Vous devriez donc reconnaître et réhabiliter le maréchal Pétain, son Premier ministre Laval, leurs militaires, milice, gendarmes, policiers, tortionnaires ainsi que les écrivains tels Robert Brasillach et Ferdinand Céline, qui justifiaient les crimes nazis, etc. Alors, et seulement alors, Président de la France, vous pourriez évoquer la reconnaissance et la réhabilitation de la part de l’Etat et du peuple algériens des harkis d’origine algérienne qui furent les auxiliaires de l’occupation coloniale de l’Algérie par l’oligarchie que vous représentez.

Encore que la comparaison n’est pas admissible. Osons un calcul horrible, mais nécessaire pour montrer à quel point vous êtes dans l’erreur, pour ne pas dire dans l’habituelle manipulation politicienne. Peut-on comparer les crimes contre l’humanité de l’occupant nazi en France avec les crimes contre l’humanité de l’occupant colonial français en Algérie ? Dès lors, peut-on comparer les harkis de la France avec les harkis de l’Algérie ?

Ajoutons une précision sémantique. Le harki, tel qu’on l’entend en Algérie, est une personne qui a trahi un noble idéal pour servir une conception criminelle. Le noble idéal, c’est l’égalité, la liberté et la solidarité humaines ; la conception criminelle, c’est la discrimination, la servitude et l’égoïsme. Dès lors, Maurice Audin, pour se limiter à cet exemple, n’est pas, comme certains l’ont étiqueté en France, un «harki» de la France car il n’a jamais servi la conception criminelle (colonialiste) mais, au contraire, le noble idéal (de l’indépendance d’un peuple vis-à-vis de ce même colonialisme). Il s’ensuit que si vous, Président de la France, croyiez qu’en reconnaissant et réhabilitant Maurice Audin les Algériens reconnaîtraient et réhabiliteraient les harkis d’origine algérienne, il faut alors vous rappeler la définition exacte du terme harki.

Dès lors, Président de la France, veuillez balayer le seuil de votre porte, de votre histoire ! Alors, seulement, vous pouvez vous adresser aux Algériens en ce qui concerne leurs harkis. Quant au peuple de France, il a déjà dénoncé ce curé qui eut l’imposture de déclarer : «Faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais !» Et Molière a déjà décrit ce qu’est un Tartuffe ! Et quant à l’Etat et au peuple algériens, ils n’ont pas régressé au point de renier l’idéal pour lequel furent assassinés, par des harkis, les combattants pour la libération nationale de l’Algérie, et des civils, accusés de les soutenir.

Si donc, Président de la France, vous voulez la reconnaissance et la réhabilitation des harkis, veuillez d’abord aller dans les cimetières de France où sont ensevelies les victimes des harkis français au service du nazisme, puis aller aux cimetières d’Algérie où gisent les victimes des harkis algériens, auxiliaires du colonialisme ; puis à ces martyrs des peuples de France et d’Algérie, demandez-leur la reconnaissance et la réhabilitation des respectifs harkis de France et d’Algérie.

Quant à vous, harkis d’Algérie, si vous désirez réellement non pas la reconnaissance et la réhabilitation mais, au moins, la considération du peuple algérien (et du peuple français), commencez par refuser, comme infamantes, les médailles que vos maîtres colonialistes vous concèdent (d’ailleurs, au compte-gouttes et bien tard), ensuite renoncez à vos indignes demandes de dédommagements pour «services» (criminels) rendus comme auxiliaires du colonialisme, enfin demandez pardon aux membres encore vivants des familles algériennes dont un parent fut torturé puis assassiné par vous.

Et n’ayez pas l’inconséquence de reprocher aux Algériens qui vous ont maltraités d’avoir employé contre vous la méthode qu’auparavant vous avez commencé, vous, par utiliser contre eux. Et, encore, dénoncez ce Président de la France qui veut vous utiliser encore comme harkis nouvelle version, c’est-à-dire comme «cinquième colonne» dans sa politique néo-coloniale au détriment de l’Algérie. Car, les preuves sont là, l’oligarchie française n’a pas renoncé à sa rapacité concernant les ressources naturelles de l’Algérie. Pourquoi y renoncerait-elle quand ses services secrets et son armée ont agressé des pays plus lointains où leur domination coloniale fut moins présente : la Libye et la Syrie ?

Non, Monsieur le Président de la France ! Les jeunes Algériens (ni les jeunes Français) ne doivent pas oublier le passé colonial de l’oligarchie dont vous êtes l’ultime et actuel représentant. Car, pour ces jeunes, le passé est le meilleur enseignant pour comprendre leur présent et leur futur. Sa leçon est la suivante : pour vivre en coopération authentique, autrement dit libre et solidaire, les peuples d’Algérie et de France doivent se manifester un respect réciproque. Cela commence par la reconnaissance officielle et publique du premier qui a commencé par commettre un crime contre l’humanité : ce fut l’armée coloniale de l’oligarchie française en 1830, crime poursuivi jusqu’en 1962 et éliminé uniquement par sept années de guerre de libération nationale algérienne, qui a coûté au peuple algérien ce que celui-ci et les Français honnêtes, autrement dit anticolonialistes, savent. Et que l’on cesse d’évoquer les «fellaghas égorgeurs» et «lanceurs de bombes». Déjà, Larbi Ben M’hidi avait répondu : «Donnez-nous vos avions et vos chars, et nous vous donnerons nos couteaux et nos bombes artisanales.» Il aurait pu ajouter : «Que vos colons et votre armée foutent le camp de notre patrie, et vous ne craindrez plus rien de notre part !» Il aurait encore pu dire : «En Algérie, nous nous comportons envers vous exactement comme les patriotes français se sont comportés envers les envahisseurs nazis.»

Pour finir, Monsieur le Président de la France, ce n’est pas parce que dans votre pays, depuis la fin de la présidence du général De Gaulle, les harkis français – dans tous les domaines de la vie sociale, et d’abord celle politique – servent actuellement les intérêts de l’empire financier-industriel états-unien, en y trouvant leur bénéfice de satellite inféodé au détriment du peuple français, ce n’est donc pas pour ce fait vulgairement opportuniste que vous pouvez vous bercer de l’illusion de créer le même harkisme parmi les Algériens au détriment de leur peuple.

Faut-il préciser, en conclusion, que ces propos ne sont dictés par aucun stérile ressentiment mais uniquement par la logique de la raison et l’éthique de la justice ? Sinon, reconnaître et réhabiliter les harkis d’Algérie, ce serait légitimer tous les harkis passés, présents et futurs au service de la domination de n’importe quel peuple de cette planète. Quelle personne dotée de saine raison et de juste éthique accepterait une telle légitimation de crimes contre l’humanité, à moins de représenter ou d’être au service d’une oligarchie, laquelle ne peut exister que par un crime perpétuel contre l’espèce humaine, crime lui niant son droit à une vie égalitaire, libre et solidaire ?

K. N.

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Comment (36)

    redouane
    27 septembre 2018 - 16 h 57 min

    si le fln n’etait pas d’accord avec la rehabilitation des harkis , ils n’avaient qu’a pas signer les accords d’evian :« Ô croyants ! Remplissez fidèlement vos engagements » S5. V1
    « Ô vous qui avez cru ! Pourquoi dites-vous ce que vous ne faites pas ? C’est une grande abomination pour Allah que de dire ce que vous ne faites pas » S61. V2-3
    la france ne s’est pas engager a permettre la réhabilitation des collabos contrairement a l’algerie , le fln doit pardonner

    Anonyme
    25 septembre 2018 - 21 h 39 min

    Discussion futile..harki ou pas harki..je m en fou. A tout instant on devient harki et après moujahid et après harki…dépendent des circonstances…donc Amon avis les traitres existent et existeront avec la guerre et avec la paix…juste regarder autour de vous et concentrez vous sur votre devenir ..éduquez vous ..faites votre avenir et tozzz à ces discussion de harki…les harki sont français et en France…et nous nous avons aussi nos harki … des harki algérien.

    Tredouane
    25 septembre 2018 - 20 h 27 min

    Très belle article,je préfère le mot TRAITRES « HARKIS » ,que juste harkis car il ce peux que des lecteurs ne savent pas ce que veux dire le mot harkis.mon message,dite vous bien que vous ne pourrais jamais refaire l’histoire, mais certainement elle vous rattraperas un jour.

    RÉPANTANCE C'EST POUR QUAND !!!!!!!!
    25 septembre 2018 - 20 h 22 min

    La France nous prépare une deuxième guerre d’Algérie ou quoi ? Qu’ils nous parlent de répentance ce serait mieu, c’est un sujet plus important !!

    ZORO
    25 septembre 2018 - 15 h 05 min

    Qui des anciens ou des dinauaures de l oranie ne connais pas cheikh Dahou etmouchenti ( Allah yerhemeh ) qui parcourait tout l ouest muni de son violon a deux cordes pour instruire et divertir el halqa.
    Au sujet des harki il disait:
    EL harkia rabi dmerhoum liya
    Wel kwawdiya nekchefhoul fel bouldene
    Hajla bniti labess raki jiti
    Kech ma s3iti bayete bla doukhene.
    Baba el harki wak rak emmarki
    Rani ghir nebki 3liya wa 3lik zmene.
    SigneZORO. …Z…..

    Tin-Hinane
    25 septembre 2018 - 14 h 14 min

    Je n’ai d’autre commentaire que celui de remercier l’auteur de cet article, bravo Monsieur Kaddour Naïmi pour cet article magnifique! vous avez dit tout ce qu’il y a à dire. Je sens que je vais passer un bon après-midi, je vais bien dîner et bien dormir cette nuit grâce à vous.

    صالح/ الجزائر
    25 septembre 2018 - 13 h 04 min

    Le 19 mars 1962 : après avoir bâti de toutes pièces l’Algérie pendant 130 ans, après avoir réduit à presque rien une armée terroriste engagée dans une lutte indépendantiste, la France métropolitaine abandonne ce pan entier d’Afrique comme on quitte une location de vacances à terme échu .
    signé CNLH

      mouatène
      25 septembre 2018 - 18 h 23 min

      nu est celui qui est véti par les autres. un jour, el-m’qamqam s’est absenté la matinée complete et ce n’était pas dans ses habitutes. au retour, sa femme lui demanda ou était-il. au souk. ah, remercions ceux qui t’on amené et ramené. ceux que tu qualifies de terroristes sont dans les livres d’histoire. il n’y a qu’à te documenter.

    Anonyme
    25 septembre 2018 - 12 h 39 min

    Mais pourquoi comparer les harkis au collabo français, la situation n’est pas la même du tout, les collabos étaient français et les nazis allemands donc oui il y a eu trahison, dans le cas des harkis la situation n’est pas du tout la même tout le monde était français (musulman ou européen), les harkis n’ont pas reconnu le FLN et n’avaient pas confiance en lui et effectivement ils se sont rangés du coté de la France pour un tas de raisons.honnêtement je pense qu’ils avaient raison vu l’état de notre (indépendance), vous pensez que indépendance c’est 20 ans de socialisme + 20 ans de terrorisme+ 20 ans de dictature, si c’est ça l’indépendance bravo.

      صالح/ الجزائر
      25 septembre 2018 - 15 h 45 min

      L’histoire des Harkis est antérieure à la formation politique nationaliste FLN crée juste avant la Guerre de libération nationale , le premier novembre 1954 .
      Le premier corps des zouaves a été créé lors de la conquête de l’Algérie par l’incorporation de soldats de la régence d’Alger. ces unités de Harkis ont existé de 1830 à 1962 .
      C’est tout à fait logique que les harkis , qui avaient entièrement confiance aveugle en FAFA et qui se sont rangés du coté de leur mama , pour un tas de raisons, n’auraient pas dû avoir confiance en FLN synonyme de lutte , de privation , de sacrifice et de martyre … .
      Malheureusement vous pensez avez la tête d’un Harki .

        Anonyme
        25 septembre 2018 - 16 h 15 min

        Synonyme de privation ou de privatisation j’ai pas compris.

      mouatène
      25 septembre 2018 - 18 h 42 min

      on n’y peut rien, c’est la définition du dictionnaire algérien qui défini le harki comme traitre de la nation. et bien sur le dictionnaire français défini aussi le milicien comme traitre de la nation. qui aimerais tu etre ?

      MOMO
      27 septembre 2018 - 11 h 21 min

      @ anonyme 12;39
      TU DECONNES OU QUOI, « tout le mode était français » ??? Tu sors d’où, toi ???
      Même si tu es harki, tu devrait savoir qu’eux étaient français (voire, super français) et mon peuple (je t’en exclus) des indigènes sans aucun droit, si ce n’est de servir de chair à canon, ou de bête corvéable à merci.
      A ta décharge, un petit point, si t’es fils / fille de harki, tu ne devrait pas être blâmé pour les crimes de ton père et tu devrait avoir le droit de postuler pour une émigration choisie, avec les recommandations de tes proches algériens qui se porteraient garants de ta conduite.

    karimdz
    25 septembre 2018 - 12 h 39 min

    En finir avec les harkis, déjà ils sont en voie de disparition, quoique leurs enfants ont bien pris conscience de la poule aux oeufs d’or que représentait « leur cause ».

    Il n’y a aucune fierté à être collabo, c’est très dégradant, et avec le temps, ils sont torturés par leur conscience, mais trop fiers, ils n’oseront l’avouer. Et puis, il y a toujours une justice, s’ils ont échappé à celle de hommes, ils auront à répondre devant le Tout Puissant.

    Dans tous les cas, ceux qui auraient pu leur pardonner sont morts, il n’y aura pas de rémission, et nous les générations post indépendance, par respect à nos chouhadas, nous ne leur pardonnons pas non plus.

    Ni pardon, ni indemnisations, il manquerait plus que cela, ils ont quitté des gourbis, et ils se payent des villas en France sur le dos des Chouhadas. Leurs biens appartiennent à l’Etat algérien qui doit les donner à des algériens qui sont beaucoup plus méritants.

    La page est écrite, les harkis sont nostalgiques, l’Algérie quant à elle, libre, avance, hamdoulilAh.

    Dupard
    25 septembre 2018 - 12 h 17 min

    Cher journaliste Kaddour Naïmi , à ma connaissance la France officielle n’a jamais demandé à l’Etat algérien, comme vous le prétendez, de reconnaître et de réhabiliter les harkis de la Guerre de libération nationale. Vous vous rendez compte de se que vous dîtes ?? Quand est-ce qu’une demande de ce genre a été formulé par un officiel français ?? C’est une fausse information, sauf si vous nous donnez les noms des personnes qui ont formulé ce genre de demande sur cette question précise ! Aussi, c’est bien de nous conseiller de balayer devant nos portes, mais en citant les noms des officiels politiques français qui ont fait ce genre de demande dans ces termes là ! Maintenant si cela provient de nostalgiques de l’Algérie franciase ou de l’extèrme droite francaise, c’est une autre paire de manche ! Mes respects !

      صالح/ الجزائر
      25 septembre 2018 - 17 h 28 min

      les demandes pareilles , à l’Etat algérien , de reconnaissance et de réhabilitation des harkis , de la Guerre de libération nationale , passent généralement sous tables en catimini ou par le chantage .

      Zaatar
      25 septembre 2018 - 17 h 44 min

      A mon sens, rien ne dit dans le texte de Naïmi que la France a fait cette demande à l’Algérie de reconnaissance et de réhabilitation des harkis Algérien. Il dit bien en début de texte « Avant de demander à l’Etat, représentant du peuple algérien, de reconnaître et de réhabiliter les harkis… » ce qui signifie nullement que la demande a était faite. Cela laisse par contre l’option que ça va se faire… et Monsieur Naïmi anticipe sur la chose. Je ne sais pas si tout le monde a compris la même chose.

    socrate
    25 septembre 2018 - 11 h 46 min

    L’algérien a une « grande gueule » mais des petits bras ! Quand il s’agit de travailler et de redresser concrètement le pays, il n’y a plus personne. Alors oui, il reste toujours la France à qui adresser de quotidiennes philippiques mais cela n’améliorera pas la situation des algériens.

      Ch'ha
      25 septembre 2018 - 12 h 03 min

      @Socrate.
      Complètement à côté de la plaque.
      De grâce, allez déverser votre mal être ailleurs que sur AP.
      PS : votre site va être piraté par les sionistes nazis.

      Zaatar
      25 septembre 2018 - 12 h 24 min

      @socrate,

      Je suppose que toi aussi t’as une grande gueule et des petits bras…mais aussi…une petite cervelle de moineau.

      Anonyme
      25 septembre 2018 - 14 h 02 min

      Alors toi le premier Socrate!

    Ch'ha
    25 septembre 2018 - 11 h 39 min

    Tout est dit !
    Que d’Honneur et de DIGNITÉ de Courage et d’EXCELLENCE.
    MERCI Mr Kaddour Naïmi.
    Merci AP.

    mouatène
    25 septembre 2018 - 10 h 52 min

    encore une fois, l’histoire de la france coloniale s’enrichie, et ce n’est pas par n’importe qui, par le  » l’état français et son président  » s’il vous plait !!! ah ! monsieur le maréchal de france Pétain, vous avez raté quelque chose.

    CELINE
    25 septembre 2018 - 10 h 36 min

    Bien le bonjour d’oiutre tombe à vous, Mister Naimi.

    e ne lis pas grand-chose, je n’ai pas le temps. Trop d’années perdues déjà en tant de bêtises et de prison ! Mais on me presse, adjure, tarabuste. Il faut que je lise absolument, paraît-il, une sorte d’article, le Portrait d’un Antisémite, par Jean-Baptiste Sartre (Temps modernes, décembre 1945). Je parcours ce long devoir, jette un œil, ce n’est ni bon ni mauvais, ce n’est rien du tout, pastiche… une façon de « Lamanièredeux »… Ce petit J.-B. S. a lu l’Etourdi, l’Amateur de Tulipes, etc. Il s’y est pris, évidemment, il n’en sort plus… Toujours au lycée, ce J.-B. S. ! toujours aux pastiches, aux « Lamanièredeux »… La manière de Céline aussi… et puis de bien d’autres… « Pu… etc… « Têtes de rechange »… « Maia »… Rien de grave, bien sûr. J’en traîne un certain nombre au cul de ces petits « Lamanièredeux »… Qu’y puisje ? Etouffants, haineux, foireux, bien traîtres, demi-sangsues, demi-ténias, ils ne me font point d’honneur, je n’en parle jamais, c’est tout. Progéniture de l’ombre. Décence ! Oh ! je ne veux aucun mal au petit J.-B. S. ! Son sort où il est placé est bien assez cruel ! Puisqu’il s’agit d’un devoir, je lui aurais donné volontiers sept sur vingt et n’en parlerais plus… Mais page 462, la petite fiente, il m’interloque ! Ah ! le damné pourri croupion ! Qu’ose-t-il écrire ? « Si Céline a pu soutenir les thèses socialistes des nazis c’est qu’il était payé.  » Textuel. Holà ! Voici donc ce qu’écrivait ce petit bousier pendant que j’étais en prison en plein péril qu’on me pende. Satanée petite saloperie gavée de merde, tu me sors de l’entre-fesse pour me salir au dehors ! Anus Caïn pfoui. Que cherches-tu ? Qu’on m’assassine ! C’est l’évidence ! Ici ! Que je t’écrabouille ! Oui !… Je le vois en photo, ces gros yeux… ce crochet… cette ventouse baveuse… c’est un cestode ! Que n’inventerait-il, le monstre, pour qu’on m’assassine ! A peine sorti de mon caca, le voici qui me dénonce ! Le plus fort est que page 451 il a le fiel de nous prévenir: « Un homme qui trouve naturel de dénoncer des hommes ne peut avoir notre conception de l’honneur, même ceux dont il se fait le bienfaiteur, il ne les voit pas avec nos yeux, sa générosité, sa douceur, ne sont pas semblables à notre douceur, à notre générosité, on ne peut pas localiser la passion. »

    Dans mon luc où il se trouve, on ne peut pas demander à J.-B. S. d’y
    voir bien clair, ni de s’exprimer nettement, J.-B. S. a semble-t-il cependant
    prévu le cas de la solitude et de l’obscurité dans mon anus… J.-B. S. parle
    évidemment de lui-même lorsqu’il écrit page 451: « Cet homme redoute toute
    espèce de solitude, celle du génie comme celle de l’assassin. » Comprenons ce
    que parler veut dire… Sur la foi des hebdomadaires J.-B. S. ne se voit plus que
    dans la peau du génie. Pour ma part et sur la foi de ses propres textes, je suis
    bien forcé de ne plus voir J.-B. S. que dans la peau d’un assassin, et encore
    mieux, d’un foutu donneur, maudit, hideux, chiant pourvoyeur, bourrique à
    lunettes. Voici que je m’emballe !

    CELINE
    25 septembre 2018 - 10 h 33 min

    Comme disait votre brave Djeha à ceux qui se disputaient sa tombe lors de son enterrement: Quand j’étais vivant je savais y répondre , mais maintenant que je suis mort , cracher cracher donc sur la mienne.

    Puis-je vous recommander la ma réponse à Jean Paul à ce sujet disponible sur la toile: « A l’agité du bocal ».
    Dont je vous expédierais bien un succulent extrait si cela m’avait été permis. Mais allez y donc jeter un oeil, tout y est dit.

    pas de pardon
    25 septembre 2018 - 10 h 30 min

    l’auteur a l’air de vouloir «  » menager » » la france et son  » peuple » ( lequel jusqu’au jour d’aujourd’hui n’aime guere l’algerien )…..la france a ete et restera notre ennemi , alors svp arretez ,avec cette facon de vouloir ( typiquement nous autres ) a chaque fois essayer autant faire se peut , de ne pas heurter la sensibilite des autres , car eux les francais ( peuple et oligarchie et fine fleur ) croyez moi cher(e) auteur(e) ils ne se generaient pas de vous balancer tout leur mepris a la face .
    aussi je termine en ecrivant :
    «  » PAS DE PARDON ni pour les Harkis ……………. ni pour le FIS  »
    les deux sont a jetter a l’egout de l’Histoire

    صالح/ الجزائر
    25 septembre 2018 - 10 h 03 min

    Comment comprendre les manipulations du Président actuel de la France ?
    D’un coté il demande à l’Etat algérien de reconnaître et de réhabiliter les harkis de la Guerre de libération nationale , c’est-à-dire il se comporte envers ces Harkis comme s’ils sont toujours des algériens , mais de l’autre coté le même Président actuel de la France décide , comme promis , de décorer ces harkis , sans demander l’avis des représentants du peuple algérien , et sans oser décorer les autres algériens , comme les anciens combattants de l’ALN ( les Moudjahidines de la Guerre de libération national ) ou demander « pardon » aux Parents de certains autres martyres , de confession musulmane , décapités par la Guillotine comme Ahmed Zabana ou exécutés par pendaison comme Larbi Ben M’hidi … .
    Pourquoi le général de l’armée française , Paul Aussaresses , qui a pourtant participé à la Seconde Guerre mondiale , à la résistance française dans les territoires occupés par l’armée allemande , à la guerre d’Indochine et puis à <> , a été déchu de sa Légion d’honneur et a fait l’objet de tentatives d’assassinat après avoir reconnu , en 2000 , le recours systématique , de l’Armée coloniale française , à la torture pendant la guerre d’Algérie et en particulier lors de la bataille d’Alger ? .
    Les Harkis , par le biais de leur association CNLH ( de Boaza GASMI , 11 rue Bournazel , 47300 Villeneuve-sur-lot ) , demandent reconnaissance et réparation à la France et non à l’Algérie qu’ils ont trahi et trahissent encore .
    Le <> .
    signé CNLH

    Cheeta
    25 septembre 2018 - 9 h 59 min

    Mr Kaddour Naïmi la perfection L’EXCELLENCE Magnifique.
    Merci.

    Seddik
    25 septembre 2018 - 9 h 13 min

    Les Harkis en France sont les plus riches parmi tous les militaires à la retraites. Les pensions qu’il perçoivent sont au dessus de ceux qui travaillent, sans compter les médailles et les réajustements numéraires qu’ils perçoivent à chaque changement de président.

    Zaatar
    25 septembre 2018 - 8 h 26 min

    Monsieur Kaddour Naïmi, Hyper parfait. C’est d’une logique implacable. D’une rigueur époustouflante et d’une objectivité accrue dans tous les sens du terme. Chapeau.

    Anonyme1
    25 septembre 2018 - 8 h 16 min

    Certains de leurs harkis en France voilà ce qu’ils en ont fait ce sont des femmes, les hommes c’est une autre affaire.

    HANNIBAL
    25 septembre 2018 - 7 h 44 min

    Imaginez l’Allemagne décorer les engagés volontaire français dans la Wermacht !!! Hachtung ! Shoannas !
    La  » france  » vit au passé rien de plus ,,elle s’enfonce dans la vase du marais qu’elle a crée et ça continu !
    Avec mac-rond elle signe sa perfidie qui ne la jamais Ho jamais quitté !!
    Le proverbe quand la poule aura des dents , on peut dore et déja dire quand le coq gaulois pondra un oeuf !!

    awrassi
    25 septembre 2018 - 7 h 29 min

    La France colonialiste ne peut pas se passer de l’Algérie. Il lui faut absolument un « lien », une « excuse » pour nous rappeler sa domination d’hier et nos difficultés économiques d’aujourd’hui. Comme si nous vivions bien sous son joug ! La question harkie, le rapatriement des os de nos chouhadas le lendemain, etc., sont autant de liens qu’elle tisse et défait à son gré. Un jour, elle sortira les archives et ne fera éclater une guerre civile chez nous. C’est un objectif qu’il faut envisager …

    MOHAMMED BEKADDOUR
    25 septembre 2018 - 6 h 59 min

    La France a signifié un empire qui a couvert les 1/3 de La Terre, qu’en reste t-il ? Les DOM-TOM, d’une part, et la gestion post coloniale de la relation aux ex colonies dont El Jazaïr, j’emploie ce Nom à dessein, « Algérie » est ambigüe, El Jazaïr associe corps et esprit, l’esprit avec lequel en vain Abdelkader essaya de raisonner Le Barbare, enfanté par l’église dont Ce Barbare est le fils aîné. L’église est pédophile, et sa fille aîné une lesbienne, Macron en est à crier que Benalla n’est pas son amant, et c’est dans cette mélasse que se déroule cette histoire de Harkis !!! « Macron » ne peut utiliser que les cartes que son destin lui offre, tantôt ce sont les Pieds Noirs, tantôt les Harkis, orphelins de la sadique « Algérie française », qui les avait détournés de leurs vraies mères, lesquelles les ont maudits car « Le paradis est sous le pas de vos mères ». Tantôt ce sont les Algériens qui vivent en France, Algériens au sens de pas Harkis, et dont la double nationalité ne trompe que les caves, et encore les Algériens en situation irrégulière, ET CELA sur Le Fonds d’un dérèglement et du climat et des moeurs ! Et les mariages mixtes. Macron ne peut avoir la bonne clef de la bonne porte, il a un trousseau de clefs, oui, mais quand il l’aura épuisé, il se prendra la tête entre les mains et se dira : Que m’arrive t-il ? Où est la bonne porte et qui en a la clef ?

    kad
    25 septembre 2018 - 6 h 22 min

    La perfidie est toujours le caractère dominant de la France. Les harkis l’ont subi brutalement cette perfidie française. Donc c’est un problème franco-français, nous n’avons rien à foutre là dedans. Un traitre restera toute sa vie traitre. Voilà que Macron voudrait les acheter encore une fois… On verra!

    Brahms
    25 septembre 2018 - 5 h 48 min

    Depuis, la mort de Houari Boumédiène (empoisonné en Syrie lors du congrès Arabe), l’Algérie a descendu à tous les niveaux même la monnaie ne vaut plus rien car aucune production, aucun rendement. Les gens cherchent juste des visas pour partir à l’étranger ou à frauder pour ceux qui restent. On ne développe pas un pays avec des discours sur discours, il faut du concret, du sérieux.

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