Crise libyenne : l’Ouest refuse de négocier avec Haftar
Par Sadek Sahraoui – Nouvel écueil devant le processus de règlement de la crise libyenne et particulièrement face au projet d’unification des institutions libyennes. Le chef du conseil militaire de Misrata, Ibrahim Bin Rajab, vient de déclarer qu’il rejetait toute initiative incluant le chef de guerre, Khalifa Haftar, en tant que partie.
Dans un commentaire sur les déclarations du porte-parole de l’Armée nationale libyenne (ANL), Ahmad Al-Mismari Bin Rajab a déclaré que les personnes ayant assisté aux réunions au Caire destinées à plancher sur un projet d’unification de l’Armée nationale libyenne (ANL) ne représentent qu’eux-mêmes, soulignant que les réunions sur l’armée libyenne à l’extérieur du pays sont inacceptables. Il a également précisé qu’une proposition visant à unir l’armée à plusieurs, y compris le Conseil présidentiel, avait été soumise. Malheureusement, a-t-il rappelé, cette initiative n’a reçu aucune attention.
Le gouvernement libyen, soutenu par l’ONU, a démenti aussi vendredi les informations selon lesquelles un accord d’unification de l’armée serait bientôt conclu durant les négociations en cours au Caire. «Le Conseil présidentiel du gouvernement d’union nationale dément les déclarations et informations des médias (…) sur l’atteinte d’un accord final à l’issue des négociations en cours concernant l’unification de l’établissement militaire», a déclaré le GNA dans un communiqué.
Tout accord doit être en conformité avec l’accord politique conclu avec l’ONU, et «le plus important est que l’établissement militaire doit être sous le contrôle d’un pouvoir exécutif civil», a précisé le document. Les médias locaux ont soutenu qu’un accord final est attendu dans les prochains jours dans la capitale égyptienne pour unifier l’armée libyenne.
S. S.
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