5e mandat : deux anciens Premiers ministres dans le staff de campagne
Par Hani Abdi – Bien que le président Bouteflika n’ait pas encore annoncé sa candidature pour le 5e mandat, les choses s’accélèrent.
Son entourage commence déjà à contacter des personnalités et des anciens membres de l’Exécutif pour constituer un staff de campagne, a-t-on appris de sources sûres. Ainsi donc, deux ex-Premiers ministres et une vingtaine d’anciens ministres ont été sollicités pour rejoindre le «front» pour le 5e mandat et préparer la campagne électorale.
Parmi eux, il y a bien l’ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal, trois fois directeur de campagne du président Bouteflika, appelé visiblement à jouer les premiers rôles. Il y a aussi Abdelaziz Belkhadem, qui aurait contribué à l’animation de quelques meetings à l’intérieur du pays. D’anciens membres des gouvernements successifs du président Bouteflika ont été rappelés pour également, dit-on, réussir cette campagne.
Certains d’entre eux sont déjà dans le comité national des anciens élus du FLN, qui s’échine à baliser le terrain pour le 5e mandat. On cite, entre autres, Amar Tou, Rachid Harraoubia, Hadi Khaldi, Saïd Barkat, Rachid Benaïssa, Abdelwahab Nouri, Mohamed Djellab, Mounia Meslem, Abdelmalek Boudiaf, Boudjemaâ Talai et Salah Khebri. A cela s’ajouteront Amara Benyounès et Amar Ghoul.
Il faut dire que le FLN a déjà désigné Bouteflika comme son candidat pour la présidentielle de 2019 et que sa ressource humaine s’échine à préparer ce rendez-vous électoral qui interviendra dans cinq mois. En mars dernier, à l’occasion de la fête de la Victoire, le président Bouteflika avait appelé à une course au pouvoir. «La scène politique doit connaître une diversité, une confrontation de programmes et une course au pouvoir, cependant il est du devoir de tout un chacun de contribuer à ce mouvement démocratique pluraliste en plaçant l’Algérie et les intérêts suprêmes de son peuple au-dessus de toute autre considération», avait-il dit. Certains pensaient avoir décelé un message d’adieu, une annonce indirecte de sa volonté de ne plus se représenter. Mais sur le terrain, c’est tout le contraire. Malgré son état de santé chancelant, le président Bouteflika se dirige ainsi droit vers un 5e mandat.
H. A.
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