Le New York Times : «Trump ne lâchera pas Mohammed Ben Salmane»
Par Sadek Sahraoui – Le New York Times rapporte que la pression internationale croissante exercée sur le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane, à la suite du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, n’a pas affaibli sa position. Le journal qui cite trois sources qu’il présente comme proches de la Maison Blanche, soutient dans un article publié hier, que «le Prince saoudien résiste, non pas en raison de la qualité de sa gouvernance, mais plutôt en raison du soutien dont il bénéficie au sein de l’administration du président Donald Trump, qui a décidé de ne pas le lâcher».
La même source rappelle que lors d’une conversation téléphonique le 9 octobre avec le gendre de Donald Trump, Jared Kichner, et le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton, le prince Mohammed a décrit Khashoggi comme un musulman sérieux appartenant aux Frères musulmans. Des sources bien informées ont déclaré au journal que l’administration de Trump a largement contribué maintenir le prince MBS au pouvoir en raison du fait qu’il représente un élément central dans la mise en œuvre de son agenda politique au Moyen-Orient.
Dans une déclaration au NYT, Maha Yahya, directrice de Carnegie pour le Moyen-Orient, soutient que le prince héritier saoudien avait actuellement besoin d’un soutien externe pour restaurer sa réputation, que tout le monde essaye de l’utiliser à son avantage, et le forçait à lui faire des concessions. Des personnes familières avec le New York Times ont déclaré, à ce propos, que le gouvernement envisageait d’utiliser la crise provoquée par la mort de Khashoggi pour mettre fin au conflit au Yémen et à la crise du Golfe.
Selon des sources citées par ce journal, des responsables de la Maison-Blanche auraient affirmé que le gouvernement Trump avait déjà évoqué la possibilité d’inviter le roi Salmane à nommer quelqu’un au poste de Premier ministre ou à d’autres postes de responsabilité afin de superviser la mise en œuvre de la politique étrangère du Royaume.
S. S.
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