Pourquoi le Maroc veut impliquer l’Algérie dans le dossier sahraoui
Par Kamel M. – Une source proche du dossier sahraoui a expliqué à Algeriepatriotique les dessous de la lecture biaisée faite par le Makhzen et les médias qui lui sont inféodés de la dernière résolution de l’ONU sur le Sahara Occidental. «Etant pris à la gorge par l’Administration américaine qui est déterminée à faire bouger les lignes et à bousculer sérieusement le statu quo profitable au Maroc, Rabat essaye désespérément d’impliquer l’Algérie en tant que partie principale au conflit pour, d’ores et déjà, préparer le torpillage de la table ronde de décembre», explique notre source.
«Le voyage du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, à Paris procède de ce calcul qui consiste à mettre la pression sur l’Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Horst Köhler, pour l’amener à négocier au préalable et pas à pas avec le Maroc les moindres détails de la conférence de décembre, à savoir l’organisation, le format. Le statut des participants, etc.», précise notre source, qui explique cette démarche par la volonté de «tuer définitivement le format 2+2 qui distingue entre les parties au conflit et les Etats voisins. Un format qui a toujours été en vigueur lors de tous les rounds de négociations qui ont été menés entre le Maroc et le Front Polisario».
«Ce forcing nourri de propagande fallacieuse et de désinformation, notamment de la part du pseudo-diplomate de New York, Omar Hilale, qui a fait du mensonge son unique feuille de route, souligne notre source, ne donnera absolument rien car la table ronde de décembre n’est que le point de départ qui doit lancer le vrai processus de négociations directes entre les deux parties au conflit, à savoir le royaume du Maroc et le Front Polisario, avec la participation de l’Algérie et de la Mauritanie toujours dans le cadre de la formule 2+2 qui est indépassable malgré les manipulations mensongères du Makhzen qui veut absolument se défaire de l’ancien modus operandi qui a prévalu tout au long des négociations à Manhasset, aux Etats-Unis».
«Après avoir compté désespérément sur l’aide de son allié inconditionnel français pour obtenir davantage de répit, soit un mandat de douze mois pour la Minurso au lieu des six imposés par l’Administration américaine, les responsables marocains vont tout faire pour dresser des obstacles artificiels dans le cadre du processus préparatoire à la tenue de la conférence de décembre, en essayant d’imposer leurs deux propres paramètres : changer le statut de l’Algérie et récuser toute solution pouvant conforter l’option référendaire», conclut notre source.
K. M.
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