Le mouvement Mouwatana dénonce l’arrestation de son coordinateur de Constantine
Par Hani Abid – Le mouvement Mouwatana, opposé à un cinquième mandat, publie une déclaration dans laquelle il dénonce ce qu’il qualifie de «terreur d’Etat».
Commentant les récentes arrestations de journalistes et d’activistes politiques pour des affaires qui restent couvertes par le secret d’instruction, ce mouvement, animé notamment par Sofiane Djilali, président de Jil Jadid, s’élève contre l’arrestation de son coordinateur de Constantine, Abdelkrim Zeghileche. «Depuis quelques jours, des arrestations de journalistes, d’artistes ou de sportifs se multiplient.»
«A la veille du 1er Novembre, le représentant de Mouwatana à Constantine, Abdelkrim Zeghileche a été enlevé par la police puis présenté au procureur et mis en prison. Malgré nos efforts, nous ne savons pas encore ce qui lui est reproché», écrit ce mouvement dans cette déclaration signée par Sofiane Djilali. «Tout comme pour Abdou Semmar, Adlène Mellah, Saïd Chitour…les avocats militants de Mouwatana se sont constitués pour les défendre. En particulier Me Abdelghani Badi et Me Salah Dabbouz font de leur mieux. En ce début de semaine, ils se déplaceront à Constantine pour avoir des éléments d’information concernant les faits dont est accusé A. Zeghileche», ajoute ce mouvement non agréé dont les actions de rue sont interdites en Algérie.
«Jusqu’à présent, nous avons réagi avec prudence pour ne pas porter tort aux mis en cause. Cependant, nous informerons l’opinion publique, à large échelle, dès que nous serons en possession de plus amples informations sur l’accusation. En tout état de cause, nous exprimons, encore une fois, notre solidarité et notre soutien à tous les journalistes, artistes et militants qui subissent cette répression d’Etat !», conclut le mouvement Mouwatana qui assure qu’il ne baissera pas les bras et continuera son combat pour une transition démocratique.
Résolument engagée contre le cinquième mandat pour le président Abdelaziz Bouteflika, le mouvement Mouwatana veut se doter d’une instance de coordination. Il appelle le président Bouteflika et son entourage à quitter rapidement le pouvoir afin de permettre un changement politique sans violence ni déstabilisation. Son porte-parole, Zoubida Assoul, a affirmé sur le plateau de France 24 que «l’état de santé du président Bouteflika que nous avons vu, avec beaucoup de peine et d’amertume le 1er Novembre, ne permet pas un autre mandat. Les images de sa sortie au Sanctuaire des Martyrs étaient dégradantes pour l’Algérie. Il faudra qu’il aille se reposer. C’est vraiment irresponsable de dire que le président Bouteflika est capable de faire un cinquième mandat, d’autant plus que le quatrième a été un total blocage pour le pays».
H. A.
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