Un Algérien passeur de cigarettes de contrebande meurt de froid en France
Par Lina S. – Un jeune Algérien enrôlé dans un réseau de trafic de cigarettes est mort de froid dans les Pyrénées, dans le sud-ouest de la France, nous apprend France TV Info. Le jeune, âgé de 20 ans, est décédé à l’hôpital d’une hypothermie alors qu’il tentait de traverser la montagne, en pleine vague de froid, flanqué d’un lourd sac contenant des cartouches de cigarettes destinées à la vente au marché noir à Toulouse et Perpignan.
Selon le média français, le jeune trabendiste algérien est mort à l’hôpital à Andorre, «malgré sa prise en charge par les secours, son transport en hélicoptère et les efforts des médecins». La famille de la jeune victime a reconnu le corps après avoir été autorisée par la justice française à se déplacer en France pour ce faire.
«Ce sont souvent des hommes dans une grande précarité, en situation irrégulière, dont les trafiquants font des mules, et le terme a beaucoup de signification», a affirmé un procureur à France TV Info. Qui sont les barons qui dominent ce vaste trafic de cigarettes ? Se trouvent-ils en Algérie ou en France ? La revente de cigarettes de fabrication algérienne à même le trottoir dans pratiquement toutes les grandes villes françaises est monnaie courante. Que ce soit à Paris, Marseille, Toulouse, Lyon ou Lille, les trafiquants activent au su et au vu de la police sans qu’ils soient inquiétés.
La jeune victime n’était pas seule le 28 octobre dernier lorsque les services de secours avaient été alertés pour venir en aide à un groupe de passeurs pris dans le blizzard et épuisés par les lourds fardeaux qu’ils transportaient, des cartons de 100 cartouches de cigarettes chacun. Mais le jeune homme avait été abandonné par ses accompagnateurs qui ont pris la fuite, le laissant seul gisant sur la banquise.
Le jeune homme n’est pas un trafiquant mais un passeur, a précisé le procureur de Perpignan, estimant que les trafiquants «profitent de ces gens faibles qui sont dans la misère et qui sont prêts à prendre tous les risques pour quelques dizaines d’euros, car c’est comme cela qu’ils sont payés, par des hommes sans scrupules qui, eux, font du bénéfice sur la misère des autres. Ce sont eux qui réalisent les profits, pas les passeurs».
L. S.
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