Les livres controversés du berbérophobe Othmane Saâdi boudés au Sila
Par Hani Abdi – Beaucoup de visiteurs du Salon international du livre d’Alger (Sila) boudent les livres du berbérophobe Othmane Saâdi qui sème la haine et la division au sein de la société. Edités par la maison d’édition Dar El-Oumma, les livres de ce pur produit du courant baathiste sont un condensat de contrevérités et de déni de la réalité historique du pays.
Présent au Sila avec plusieurs livres qui renient les origines amazighes des Algériens, ce courtisan privilégié qui a toujours vécu dans le giron de l’Etat fait grossir les rangs de ceux qui le voient comme un danger pour la cohésion nationale. Bien qu’appuyé par sa maison d’édition qui bénéficie de toute l’intention et de l’aide des pouvoirs publics, Othmane Saâdi n’arrive plus à propager ses idées venimeuses par lesquelles il a tenté de réécrire à sa façon et selon ses intérêts l’histoire de l’Algérie.
Du haut de ses 88 ans, il continue d’œuvrer à semer la discorde entre Algériens en tentant d’effacer plus de 20 siècles d’histoire et en reniant l’existence d’un peuple amazigh et d’une langue autre que l’arabe en Algérie et en Afrique du Nord en général.
Par sa production livresque, Othmane Saâdi a fini par donner une définition quasi-raciale de l’arabité. Loin de la vérité scientifique, Othmane Saâdi a basculé des décennies durant dans le chauvinisme le plus vil. Sinon comment expliquer son entêtement à vouloir effacer les traces bien visibles des Berbères qui ont peuplé l’Afrique du Nord de très longs siècles et subi plusieurs invasions et occupations ?
Le contenu des livres d’Othmane Saâdi porte aujourd’hui atteinte aux constantes nationales qui sont à la fois l’arabité, l’amazighité et l’islamité. En affirmant l’inexistence de Berbères en Algérie, ce baathiste touche donc à l’article 2 de la Constitution qui définit l’identité nationale. Sa présence au Sila est d’ailleurs dénoncée par beaucoup d’internautes et de visiteurs. Parce que ces livres n’ont rien de pédagogique ou de scientifique. Ils constituent une forme de provocation et d’incitation à la haine et à la division.
H. A.
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