Rebrab : «Voilà pourquoi j’ai lancé mon projet en France et pas en Algérie»
Par Kamel M. – Le patron du groupe Cevital, Issad Rebrab, a dénoncé le «blocage» de projets qui auraient «rapporté 2,5 milliards de dollars et créé 100 000 postes d’emploi». Le magnat de l’agroalimentaire, qui s’est exprimé dans les colonnes du quotidien arabophone Ennahar, a évoqué, notamment, le projet d’épuration d’eau dont son groupe détiendrait une «technologie exclusive dans le monde», a-t-il assuré.
Issad Rebrab a expliqué que son projet similaire lancé en France récemment a été rendu possible grâce à l’aide des autorités françaises qui ont mis à sa disposition un terrain «contre un euro symbolique» dans le nord-est de la France, regrettant que le gouvernement algérien ne fasse pas «comme tous ses homologues du monde entier qui encouragent l’investissement». Le patron de Cevital a affirmé que ce projet était à l’origine destiné à être lancé en Algérie, mais l’impossibilité d’importer des équipements en Algérie l’a poussé à le réaliser dans un autre pays, expliquant que ces appareils sont saisis depuis juin dernier «sans que son groupe ait pu obtenir des explications».
Issad Rebrab a précisé qu’il est pourtant l’industriel qui «paye le plus d’impôts» à l’Etat en tant que «plus grand opérateur économique privé» dans le pays.
Le richissime homme d’affaires a également abordé la question du projet de construction automobile en partenariat avec une marque nippone. Issad Rebrab prévoit de produire entre 250 000 et 500 000 véhicules par an et projette d’exporter une partie de sa production «dès l’entrée de son usine en activité», a-t-il confié. Il a aussi évoqué un projet en cours de réalisation dans l’ouest du pays, dans le domaine pharmaceutique, et fait état de son désir de créer un lycée, une université ainsi que d’autres institutions éducatives si l’Etat lui accordait une autorisation.
K. M.
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