Quand Nordine Aït Hamouda ironise sur la députée raciste Naïma Salhi
Par R. Mahmoudi – Avec sa verve habituelle, le député Nordine Aït Hamouda a repris, lundi, ses interventions à l’APN, à l’occasion des débats sur la loi de finances, après une longue absence. L’occasion pour lui d’évoquer des questions d’actualité.
D’entrée, le député indépendant de Tizi Ouzou a mis en garde contre «les dangers qui guettent le pays à cause de la situation délicate que nous traversons au double plan, politique et économique». Toujours aussi virulent contre le pouvoir en place s’agissant des thèmes relatifs à tamazight et à la Kabylie, il exprime ses craintes de voir tous ceux qui ont réellement travaillé pour cette langue exclus de la composante de la future académie dédiée et n’exclut pas de voir à sa tête «cette femme qui a dit un jour que si sa fille parlait kabyle à la maison, elle l’égorgerait !», allusion claire à la députée Naïma Salhi.
Axant son discours sur la situation en Kabylie, Nordine Aït Hamouda dénonce «un deux poids deux mesures» en matière de mesures de facilitation fiscales pour booster les investissements entre les wilayas de Kabylie et d’autres wilayas du pays. Il réclame alors une exonération fiscale de dix ans à ces régions montagneuses.
Par ailleurs, l’ex-dirigeant du RCD relève l’absence, dans le projet de loi de finances qui est soumis aux députés, de toute allusion à la promotion et la généralisation de la langue amazighe, en dénonçant «l’absence de volonté politique chez le pouvoir deux ans après la consécration de tamazight comme langue nationale et officielle». Aussi relève-t-il l’absence de toute transcription en tamazight sur les frontons des ministères et autres institutions étatiques, écrites, selon lui, exclusivement en arabe et en français, et parfois même en anglais. A ce moment de son discours, Nordine Aït Hamouda, impossible de se retenir, lance cette pique à l’adresse des membres du gouvernement présents : «Vous préférez la langue de l’ancien colonisateur à la langue de vos ancêtres !» Et de conclure, toujours en s’adressant aux ministres : «Vos pratiques nous mèneront à l’irréparable !»
R. M.
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