Guerre secrète
Par Sadek Sahraoui – Le directeur du site français Mondafrique, Nicolas Beau, vient de donner encore une fois la preuve qu’il nourrit une haine viscérale à l’encontre de l’Algérie, et que l’un des objectifs assignés à son site est de mener une guerre sans merci aux services algériens.
Dans un article consacré cette semaine à l’affaire de l’ignoble assassinat, en novembre 2013 à Kidal, de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, deux journalistes de RFI, il s’est ainsi employé avec un acharnement aussi inouï qu’aveugle à essayer de trouver ne serait-ce qu’un lien infime entre le DRS et le meurtre abject de nos confrères français. Inutile de faire un dessin : le but évident de cet affreux et sinistre personnage est d’abord de semer le doute dans l’esprit de l’opinion française et, pourquoi pas, ensuite tenter de faire porter le chapeau à nos services.
Pour accréditer la thèse de l’implication du «redoutable DRS», Nicolas Beau s’est contenté dans son papier, aussi ignominieux qu’alambiqué, d’apprendre par une source (plus que douteuse) que l’un des ravisseurs présumés de Ghislaine Dupont et Claude Verlon connaissait Soumeylou Boubèye Maïga, le ministre malien de la Défense de l’époque, qui, lui-même, entretient de solides amitiés avec l’Algérie pour s’empresser de déduire qu’Alger est certainement pour quelque chose dans l’affaire. Voyez-vous cela !
Pour Nicolas Beau – dont tout le monde sait qu’il a déserté depuis longtemps la profession de journaliste pour embrasser celle, la peu glorieuse, de mercenaire de la plume –, il est donc est anormal et même douteux que l’Algérie, qui a dépensé des millions de dollars pour contribuer à la réconciliation intermalienne, connaisse des responsables maliens, à commencer par le très sérieux et compétent Soumeylou Boubèye Maïga. Il est d’ailleurs tellement consciencieux que le président IBK a fini par le promouvoir au poste de Premier ministre. Et à ce poste, il est en train de faire accomplir des avancées notables aux accords de paix d’Alger. A l’évidence, cela semble déranger beaucoup.
Qu’aurait eu à gagner Alger en commanditant l’assassinat de nos confrères de RFI et donc à aggraver la crise malienne ? Rien bien évidemment. Qui plus que l’Algérie souhaite, en effet, un règlement rapide de la crise malienne dont les dommages collatéraux se font encore ressentir dans nos wilayas du sud ?
Nicolas Beau, qui est passé maître dans l’art de la manipulation et de la désinformation, ne se pose bien évidemment pas dans son vil papier la lancinante question du mobile et ne cherche pas à savoir à qui profite le crime. Pourquoi ne le fait-il pas ? Certainement pour mieux cacher les vrais commanditaires, ceux-là mêmes pour lesquels il roule et qui lui financent généreusement son site puant.
Message reçu, Monsieur Nicolas Beau !
S. S.
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