5e mandat : les quatre partis de l’«alliance» présidentielle mettent les bouchées doubles
Par Hani Abdi – Rien ne semble arrêter la marche vers le 5e mandat. Les quatre partis formant, à nouveau, une «alliance» présidentielle mettent les bouchées doubles pour la campagne électorale en faveur de la «continuité». Bien que le FLN se trouve en situation difficile depuis l’éviction de son secrétaire général, Djamel Ould-Abbès, fervent défenseur du 5e mandat, cette alliance continue les préparatifs pour être au rendez-vous lors du début de la campagne électorale en mars 2019.
Ainsi donc, le FLN, le RND, le MPA et le TAJ se sont rencontrés aujourd’hui et ont arrêté le plan d’actions pour les prochaines semaines. Il faut dire que l’urgence pour eux est la présentation du «bilan» des 20 années de règne du président Bouteflika. Ce bilan va constituer pour cette «alliance présidentielle» le socle de sa campagne électorale qui sera, selon nos sources, axée sur trois grandes thématiques : la stabilité, le développement économique et la lutte contre la corruption.
Il faut dire que les partis regroupés dans cette alliance présidentielle n’ont cessé de défendre le cinquième mandat dans leurs activités partisanes.
D’anciens élus du FLN se sont aussi organisés récemment en comités de soutien et ont mobilisé leurs troupes pour baliser le terrain à la campagne électorale pour la «continuité du président Bouteflika à la tête de l’Etat». Tous les caciques du FLN, retirés un moment de la scène médiatique, ont refait surface à cette occasion. D’anciens ministres, tels Amar Tou, Saïd Barkat ou encore Rachid Harraoubia sont de la partie. Leur but est d’accélérer les préparatifs pour la campagne électorale.
A l’appel du FLN, RND et du TAJ d’Amar Ghoul pour que Bouteflika rempile, s’ajoute celui du parti islamiste El Islah qui soutient lui aussi un 5e mandat, comme également une constellation d’autres partis satellitaires qui refont surface à la veille de chaque échéance électorale pour monnayer leur soutien au «candidat du système» ou jouer le lièvre pour donner l’illusion d’une compétition démocratique.
Les choses s’accélèrent ainsi, alors que l’opposition peine à trancher sur la question de sa participation ou non à la présidentielle de 2019. La proposition d’un candidat unique n’emballe pas grand-monde. Les divisions sont telles que chaque entité de l’opposition agit seule. Certains partis ont déjà opté pour la participation, à l’instar du MDS et le Front El-Moustakbal qui ont leurs propres candidats. D’autres, tels Jil Jadid et le FFS, n’iront pas à cette élection présidentielle. Les autres formations se positionnent en sentinelles, attendant visiblement des développements politiques qui rendraient leur participation ou leur boycott bénéfique.
H. A.
Comment (11)