L’ingratitude de l’ex-président tunisien Moncef Marzouki envers l’Algérie
Par R. Mahmoudi – Dans une interview accordée à la chaîne de télévision britannique BBC Arabic, et diffusée dimanche, l’ancien chef d’Etat tunisien Moncef Marzouki a déclaré que seuls le Qatar et la Turquie avaient aidé, économiquement et politiquement, son pays pendant la période de transition qui avait suivi la chute du régime de Zine El-Abidine Benali en 2011.
«Je parle en parfaite connaissance de cause, puisque j’ai été aux commandes et ai eu accès à tous les dossiers», insiste-t-il, tout en rejetant d’emblée toute accusation d’accointances avec Doha et Ankara.
Il est clair que sur cette question de soutien à la Tunisie, cet ex-militant de gauche tunisien, coopté par l’Internationale des Frères musulmans au lendemain du soulèvement qui a renversé l’ex-président Zine El-Abidine Benali suite à un soulèvement populaire en 2011, ne dit pas la vérité. Il omet de citer l’Algérie qui, en pleine crise économique dans son pays, qui était quasiment en situation de cessation de paiement en 2014, a accordé au gouvernement tunisien une aide de 500 millions de dollars.
Dépêché en Algérie, le chef de gouvernement Mehdi Jomaa a signé, le 3 mai 2014, deux accords portés sur un prêt et un don dont les montants ont été estimés à 500 millions de dollars destinés à aider la Tunisie à faire face à une crise financière inédite.
A rappeler aussi que l’Algérie avait déjà donné un chèque de 100 millions de dollars à la Tunisie en 2011 pour aider ce pays à dépasser la crise qu’il traversait.
Il va sans dire que toutes ces aides ont été effectuées pendant le règne de Moncef Marzouki qui a été chef d’Etat de décembre 2011 à décembre 2014.
R. M.
Comment (113)