Le nouveau patron du FLN corrige le tir : «Bouteflika n’a pas encore décidé»
Par Kamel M. – Le nouveau patron du FLN a déclaré lors de l’installation du directoire du FLN suite au départ forcé de l’ancien secrétaire général, que le président Bouteflika ne s’est pas encore prononcé au sujet de la présidentielle de 2019. Mouad Bouchareb rattrape ainsi la bourde de Djamel Ould-Abbès qui lui a coûté sa place à la tête de l’ancien parti unique.
Algeriepatriotique avait annoncé, il y a plus d’une semaine déjà, que le FLN cheminait vers la constitution d’une direction collégiale sous la conduite du nouveau président de l’Assemblée populaire nationale, Mouad Bouchareb, élu suite à l’éviction de Saïd Bouhadja après un bras de fer avec Djamel Ould-Abbès qui aura poussé les deux hommes vers la porte de sortie.
Aussi bien le FLN que l’APN se retrouvent néanmoins avec deux responsables à leur tête, ni Saïd Bouhadja ni Djamel Ould-Abbès n’ayant officiellement démissionné de leurs postes respectifs. L’installation du nouveau directoire au lendemain du démenti fait par l’ancien secrétaire général du FLN qui s’entête à affirmer qu’il demeure le premier responsable attitré du FLN, en dépit de ce qu’il qualifie de «désinformation» propagée par l’agence officielle APS, résonne comme le coup de grâce qui enterra politiquement d’une façon définitive l’omniprésent Djamel Ould-Abbès dont le zèle a fini par agacer le président de la République et son entourage immédiat.
La direction collégiale du FLN semble, par ailleurs, concentrer tous les pouvoirs au sein du parti entre ses mains. Selon les premières déclarations de Mouad Bouchareb, une sorte d’«état de siège» a été instauré, si bien que le comité central continuera d’être écarté de la prise de décision jusqu’au prochain congrès du parti, tandis que le bureau politique a été carrément dissous. Mouad Bouchareb et les membres qui siègent à ses côtés au sein du directoire provisoire poursuivent, ainsi, la politique de Djamel Ould-Abbès qui n’a pas réuni les instances dirigeantes du parti depuis sa désignation en remplacement d’Amar Saïdani, imposant une chape de plomb aux cadres et aux militants et allant jusqu’à sanctionner des membres influents au sein de la formation politique pour s’être exprimés sur des questions dont il jugeait qu’il était le seul habilité à en parler en public.
K. M.
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