Le sud de la Libye envahi par les terroristes : menace à nos frontières
Par R. Mahmoudi – L’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour la Libye, le Libanais Ghassan Salamé, a révélé que les régions sud de la Libye ont été récemment envahies par des groupes terroristes venus du Niger qui y ont perpétré deux attentats d’envergure.
Le représentant d’Antonio Guterres s’exprimait vendredi à Khartoum où se sont réunis les ministres des Affaires étrangères des pays du voisinage de la Libye, pour évaluer l’évolution de la situation qui prévaut dans ce pays ravagé par la guerre civile depuis plus de six ans. L’Algérie a été représentée à cette réunion par le chef de cabinet du ministre des Affaires étrangères, Abdelmadjid Naâmoune.
Dans leur déclaration finale, les représentants des pays du voisinage de la Libye ont réaffirmé leur soutien à l’unité et l’intégralité territoriale de la Libye et appelé à l’arrêt de toute ingérence étrangère, tout en mettant l’accent sur «l’extrême importance» qui doit être accordée à la lutte contre le terrorisme et le crime organisé dans les régions sud de ce pays.
Il faut dire que ce constat n’est pas nouveau. Toute la partie sud de la Libye était livrée aux groupes terroristes dès les premières années de la chute du régime de Mouammar Kadhafi. L’Algérie a, plusieurs fois, mis en garde contre la menace que constituait l’absence de contrôle de ces zones frontalières pour la sécurité du pays et de la région.
La traque menée par les forces françaises contre les groupes armés dans le Nord-Mali, depuis 2014, puis à travers tous les pays du Sahel, a poussé de nombreux terroristes à se déplacer vers le Sud de la Libye d’où ils préparaient des actions contre des pays voisins. L’attaque contre le complexe gazier de Tinguentourine, en janvier 2013, a renforcé, chez les autorités algériennes, ce sentiment que la porosité des frontières sud et sud-est était la source de tous les dangers.
C’est dans cette optique que l’Algérie déploie des efforts tous azimuts pour amener les protagonistes de la crise libyenne à aboutir à une solution négociée pour asseoir enfin un Etat stable et fort, capable de juguler les flux de terroristes qui continuent à infester ce pays et d’assurer la protection de ses frontières.
R. M.
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