Enquête ouverte suite à la mort d’une Algérienne par gaz lacrymogène
Par R. Mahmoudi – Suite au décès d’un octogénaire d’origine algérienne, dimanche à l’hôpital à Marseille, après avoir reçu un projectile dans le visage, en marge des manifestations organisées samedi dernier, le procureur de la République à Marseille a déclaré avoir saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), dans le cadre de l’enquête ouverte, a indiqué le journal France Ouest, dans son édition de lundi.
Pour le parquet, les causes du décès «ne sont pas clairement établies». Or, des sources concordantes, s’appuyant sur des témoignages, avaient affirmé que la vieille dame se trouvait chez elle, fermant les volets de son appartement, au quatrième étage d’un immeuble proche de la Canebière, lorsqu’un projectile l’a heurtée au visage. Elle a ensuite été évacuée à un hôpital de la ville, puis à un autre où elle a été opérée. Le procureur avait, sur le coup, déclaré qu’elle était décédée d’un «choc opératoire». «On a retrouvé chez elle des plots de grenade», a précisé le procureur. Mais «à ce stade, on ne peut établir de lien de cause à effet entre la blessure et le décès», a précisé Tarabeux. Une autopsie doit être pratiquée lundi.
Pour Salim Moussa, avocat d’une amie de la victime qui habite l’immeuble en face, «la dame était en train de fermer ses volets pour éviter les fumées des bombes lacrymogènes et en a reçu une en pleine face», en assurant que le projectile qui l’a touchée est bien une bombe lacrymogène.
L’octogénaire algérienne, dont le nom n’a été cité par aucune source, est la quatrième victime des violences qui se sont déclenchées en France depuis deux semaines. Les émeutes ont atteint leur paroxysme samedi dernier, lors de nouvelles manifestations des Gilets jaunes qui ont fait 133 blessés, dont 48 policiers, portant le nombre global à 412.
R. M.
Comment (7)