Une candidature de Chakib Khelil à la présidentielle est-elle envisageable ?
Par Karim B. – Alors que le flou est total sur l’intention du président Bouteflika par rapport au 5e mandat, des bribes d’informations collées les unes aux autres comme les pièces d’un puzzle complètement défait donnent des semblants d’indices sur les scénarios possibles pour 2019.
Parmi ces indices, le retour sur le devant de la scène de l’ancien ministre de l’Energie Chakib Khelil, qui a repris, bien que timidement, son bâton de pèlerin pour prêcher sa science à travers un certain nombre d’universités du pays. La réapparition de celui qui fut banni du pays durant plusieurs années, suite à l’éclatement de l’affaire Sonatrach, est-elle le prélude à une annonce surprenante qui ne saurait tarder ?
Constitutionnellement et juridiquement, rien ne peut empêcher Chakib Khelil de se porter candidat à la fonction suprême. Mais son nom étant intimement lié au scandale du détournement de l’argent du pétrole handicape sérieusement ce candidat potentiel dont l’âge avancé peut également constituer un inconvénient sérieux dans le cas où l’ancien homme de confiance du président Bouteflika lorgnerait le palais d’El-Mouradia.
Le retour bruyant de Chakib Khelil au pays après son exil aux Etats-Unis, où il a plusieurs biens, avait provoqué l’étonnement d’une partie de l’opinion publique qui ne comprenait pas comment l’homme – dont les avocats des cadres de Sonatrach emprisonnés réclamaient la présence au procès surmédiatisé – pouvait retourner en Algérie et, plus intriguant encore, être accueilli officiellement à l’aéroport d’Oran par le wali en personne.
Dès son retour, Chakib Khelil s’est immédiatement lancé dans une étrange campagne à travers les confréries religieuses qui lui réservaient à chaque fois un accueil digne d’un président. L’ancien ministre, qui se déplaçait flanqué de journalistes triés sur le volet, avait par la suite accordé des interviews à des chaînes de télévision privées, avant de se mettre aux réseaux sociaux par le biais desquels il commentait l’actualité économique, prodiguant ses conseils sans jamais se mêler de politique, vraisemblablement pour ne pas gêner le président Bouteflika dont il semblait avoir la protection.
K. B.
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