La famille d’Aït Ahmed refuse de prendre part à l’hommage au fondateur du FFS
Par Hani Abdi – Le divorce est consommé entre la famille du défunt Hocine Aït Ahmed et la direction actuelle du FFS. Après avoir dénoncé des mesures disciplinaires prises à l’encontre de certains cadres du parti, la famille d’Ait Ahmed annonce qu’elle ne sera pas présente aux activités de commémoration du troisième anniversaire de la mort d’un des pères fondateur du FFS, que la direction du parti a préparées.
S’exprimant sur les réseaux sociaux, la famille affirme qu’elle se contentera d’un recueil «populaire» le 22 décembre à Ath Ahmed, tout en mettant en garde contre toute tentation de récupération de cet événement. Elle assure qu’elle ne prendra pas part à la rencontre du FFS à Alger parce qu’elle la considère comme «éminemment politique».
Depuis le congrès extraordinaire de l’instance présidentielle tenu en avril dernier, rien ne va plus entre la famille d’Aït Ahmed et la direction remodelée du FFS. Jugurtha Aït Ahmed a pris des positions publiques contre les changements opérés depuis ce congrès au sein des différentes instances du plus vieux parti de l’opposition. En octobre dernier, les enfants d’Aït Ahmed ainsi que sa veuve ont contesté les décisions et, globalement, la gestion de la direction actuelle du parti. Dans une déclaration publique, la famille du défunt fondateur du FFS s’est solidarisée avec Salima Ghezali, radiée du parti. Elle a qualifié la réunion de la commission de médiation, le 6 octobre dernier, d’un épisode «ubuesque et kafkaïen (…) illustré par le refus du président de cette commission d’en signer le procès-verbal avec remise de sa démission séance tenante».
Les enfants d’Aït Ahmed ont considéré que valider une telle décision ne faisait que «légitimer irréversiblement au sein du FFS les pratiques superficielles aux relents staliniens», interpellant les militants du parti en leur qualité de «dépositaires et porteurs des valeurs, à titre collectif, des principes et des fondamentaux du FFS», en leur rappelant qu’«il leur revient légitimement, en particulier en cette grave crise que vit le parti, de susciter et d’organiser pacifiquement et sans violence des débats à cet égard dans chacune de vos structures ainsi que de réinstaurer formellement les pratiques de collégialité, de débat libre et de concertation pour un consensus». En vain, puisque d’autres cadres, dont le député Chafaâ Bouaïche, ont été exclus par la suite.
H. A.
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