Le silence soudain du très bavard patron de l’antiterrorisme marocain
Par Kamel M. – Le premier responsable du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), Abdelhak Khiame, a étrangement perdu la voix après l’horrible assassinat dont ont été victimes deux jeunes Scandinaves au centre du Maroc, non loin de la très touristique ville de Marrakech.
Le patron de l’antiterrorisme marocain, qui a toujours claironné que Daech se trouvait en Algérie et que le Maroc avait éradiqué la menace terroriste, en multipliant les déclarations mensongères sur les prétendus démantèlements de cellules djihadistes, est dos au mur. Ses affirmations teintées d’assurance incongrue sont une des causes qui ont coûté la vie aux deux touristes étrangères, égorgées et décapitées par les hordes sauvages, inféodées au mouvement terroriste né en Irak et qui s’est propagé à travers le Moyen-Orient jusqu’à atteindre le Maghreb, après la chute du régime de Mouammar Kadhafi et la fragilisation de toute la région au lendemain du «printemps arabe».
Abdelhak Khiame, à qui les médias occidentaux ont accroché une médaille du mérite, moins pour son efficacité que pour son verbiage, a toujours fait mine d’oublier que les actes terroristes commis en Europe sont pour la plupart perpétrés par des Marocains. Pis, les attentats qui ont ensanglanté la Catalogne, dans le sud de l’Espagne, avaient été préparés et planifiés à Mrirt, au Maroc, une zone devenue le centre opérationnel de Daech.
Ce sujet de Mohammed VI a fait de notre pays un abcès de fixation, passant le plus clair de son temps à insulter l’Algérie, en espérant obtenir ainsi quelques galons, tout comme il continue à vendre du vent aux Occidentaux en faisant la réclame d’une fumeuse stratégie multidimensionnelle dont on voit très bien les résultats.
Tout a été fait pour tenter de tromper l’opinion publique internationale après le double meurtre d’Imlil. Les autorités marocaines et les médias inféodés au Makhzen ont d’abord parlé de «motivations sexuelles» puis d’«acte isolé», avant de se rendre compte de l’inanité de cette intox, le fait étant trop grave pour pouvoir être drapé dans des mobiles grotesques.
Le ver est dans le fruit, et le Maroc constitue bel et bien une base arrière pour Daech et devient ainsi un véritable danger pour l’Algérie, voisin direct de cette monarchie dont le régime continue de nier l’évidence.
K. M.
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