Aucun signe
Par Bachir Medjahed – Depuis que le terrorisme s’est imposé, et a été imposé, depuis que ceux qui pensaient ou voulaient faire croire que le terrorisme ne pouvait avoir prise chez eux, mais ont fini par le subir sous le nom de «printemps arabe», la fin prochaine de toute violence, d’où qu’elle vienne, sous quelque forme qu’elle se produise, n’est pas encore bien visible.
Aucun signe. On l’annonçait depuis très longtemps, trop même, et plus personne n’ose faire de redites. La fin prochaine de la dépendance du pétrole pour les pays qui en possèdent ? C’est une ligne qu’on voit à l’horizon. Plus on s’en rapproche, plus on s’en éloigne. La relance de l’économie ? Un jour peut-être. Pas une minute de plus. La soudure des fractures ? Ni celle des fractures sociales ni celle des fractures politiques.
Dans ces conditions, c’est la souveraineté nationale qui peut accuser un déficit, le sentiment national lui étant lié. Des perspectives heureuses pour l’unité nationale ? On peut fermer les yeux et dire que tout ira bien pour nous, comme le disait bien un ancien président, à savoir que même si le monde entier entrait en crise, notre pays n’en connaîtrait pas. Il ne s’agit pas d’assombrir l’image du futur mais de provoquer la réflexion en se regardant dans le miroir.
Relever le défi de la paix ? Qu’est-ce que la paix ? Entre ceux qui se combattent par les moyens militaires ? Ceux qui ne «se piffent pas» dans le champ politique ? Les moyens militaires ont peut-être atteint leurs limites dans le cadre du système politique actuel. La réconciliation également. La combinaison des deux également. Tenter le dialogue ? Qui avec qui et qui contre qui ?
Pourquoi, dans tous les pays arabes, des élections n’ont-elles pas pu aboutir à ramener la paix et relancer tous les processus de sortie de crise sur tous les plans ? Tous les défis demeurent encore à relever. Une continuité à assurer ? Une rupture à opérer ? Les concepts de continuité et de rupture n’ont jamais fait le consensus. Seulement des exploitations politiciennes.
B. M.
Comment (8)