L’Algérie «engagée» pour partager son expérience en matière de lutte contre le terrorisme
L’Algérie reste «engagée» pour partager son expérience en matière de lutte contre le terrorisme, de réconciliation nationale et de déradicalisation, a affirmé jeudi à Copenhague le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel.
Animant une conférence sur l’apport de l’Algérie à la stabilisation de la région et dans le monde arabe et son expérience dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et de la déradicalisation, Messahel a rappelé que «l’Algérie, qui a vécu dans les années quatre-vingt-dix une tragédie nationale engendrée par l’agression terroriste qui a visé le peuple algérien et ses institutions, a vaincu le terrorisme grâce à une approche globale qui intègre la réponse sécuritaire à cette agression, pour protéger la population, les institutions et tout le pays contre la violence terroriste, et la mise en œuvre progressive d’une politique de dé-radicalisation qui a porté ses fruits et qui lui permet aujourd’hui de vivre dans la paix, la stabilité et la sécurité et de consacrer ses ressources au seul service du développement socioéconomique».
«Cette politique repose sur la conviction que l’option sécuritaire, bien qu’elle soit indispensable, n’est pas à elle seule suffisante», a ajouté le ministre. Abordant les politiques de déradicalisation, le ministre des Affaires étrangères a souligné que «parmi les principes sur lesquels repose ces politiques en Algérie, l’on retrouve la lutte contre les facteurs de marginalisation et d’exclusion, la promotion de la justice sociale et de l’égalité de chances, la réconciliation nationale, la promotion de la démocratie, de l’Etat de droit, de la bonne gouvernance, des droits de l’homme et des libertés fondamentales ainsi que l’indépendance de la justice occupent une place centrale».
Dans le même ordre d’idées, il a précisé que «le discours extrémiste qui est fondé sur la logique de l’exclusif et de l’exclusion est battu en brèche, dévalorisé et vidé de sa substance et de sa portée par ces différents leviers sur lesquels reposent la stabilité et la pérennité des sociétés modernes». Messahel, qui effectue une visite officielle au Danemark, a également indiqué que la justice et la bonne gouvernance «renforcent la confiance du citoyen dans ses institutions publiques, et que la démocratie consolide la liberté d’expression, dévoile par là-même le discours extrémiste et toute la violence qu’il véhicule en contribuant à sa marginalisation et à son rejet par la population et expose ses tenants à la rigueur de la loi». «A la vérité, la démocratie s’affirme comme le meilleur antidote à l’extrémisme violent et au terrorisme», a-t-il conclu.
R. N.
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