Mohammed VI enrôle un nouveau mercenaire français pour attaquer l’Algérie
Par Sadek Sahraoui – L’Opinion internationale de Michel Taube, le dernier média français à s’être mis au service du Makhzen en contrepartie d’importantes sommes d’argent, a multiplié ces derniers jours la publication d’articles anti-sahraouis et anti-algériens d’une rare agressivité. L’un d’eux –une tribune en deux parties signée par Aymeric Chauprade, soi-disant géopolitologue – reprend la vieille rengaine périmée longtemps servie par les services spéciaux marocains durant les années 90 présentant le Front Polisario comme un simple mouvement séparatiste auquel il convient très vite de mettre un terme auquel cas il pourrait favoriser le fondamentalisme religieux et déstabiliser davantage la région.
Dans son article truffé de contrevérités et d’approximations, Aymeric Chauprade, également député européen, ne se contente pas de taper sur les Sahraouis, qu’il compare aux Touareg maliens, et de défendre les thèses marocaines éculées à propos du Sahara Occidental occupé. Non. Il dresse également un réquisitoire des plus haineux et des plus malintentionnés à l’encontre de l’Algérie. L’agent patenté du Makhzen y décrit notre pays comme le responsable de tous les maux au Maghreb et au Sahel. Comment ? Là aussi Aymeric Chauprade se sert à volonté dans le background littéraire des partisans du «qui tue qui ?» pour construire son argumentaire boiteux. Il accuse tout bonnement l’Etat algérien d’avoir exporté le terrorisme au Sahel et de se servir des groupes fondamentalistes comme outil pour y assoir son influence.
De fil en aiguille, ce géo-politologue sorti de nulle part estime que le soutien de l’Algérie à la cause juste du peuple sahraoui est également une erreur et risque d’être couteux pour la région. « En soutenant de même le séparatisme du Polisario, mouvement lui-même contaminé par l’islam radical, ils jouent contre la possibilité d’une paix durable et bénéfique dans le Maghreb, condition préalable à tout mouvement d’intégration économique et politique de l’UMA (Union du Maghreb arabe) », écrit Aymeric Chauprade oubliant que c’est plutôt le Maroc qui est gangréné par le terrorisme et l’islamisme radical.
Il poursuit avec une mauvaise foi sans égale. : « Chacun le sait bien ici, et les élites algériennes doivent avoir l’honnêteté de le reconnaître, pas seulement par devoir de vérité mais parce que le temps approche où le séparatisme sahraoui va se retourner contre eux de manière cauchemardesque : l’idéologie du Polisario ne repose sur aucun fondement historique et géopolitique susceptible de conférer une légitimité à un projet d’Etat sahraoui indépendant. Il s’agit d’une construction idéologique artificielle née des circonstances de la guerre froide ».
Ainsi qu’il fallait s’y attendre, Aymeric Chauprade termine bien sûr sa tribune nauséabonde sortie tout droit du laboratoire de propagande du Makhzen en se disant convaincu que la solution aux problèmes du Maghreb réside dans le plan marocain d’autonomie. « La justice, c’est la reconnaissance des spécificités des uns et des autres, c’est à dire le cadre autonome que propose le Maroc depuis 2007 (l’autonomie dans la souveraineté). Le pragmatisme, c’est la consolidation des Etats tels qu’ils existent aujourd’hui. Nous avons besoin, en effet, de consolider les souverainetés du Maroc, du Mali, du Niger, de l’Algérie, de la Libye, et nous ne pouvons le faire qu’en aménageant des autonomies pour les Sahraouis comme pour les Touareg», lance-t-il en omettant encore de dire, bien sûr, que contrairement au Nord-Mali qui a toujours été malien, le Sahara Occidental n’a jamais été marocain. Ainsi d’ailleurs que le confirment toutes les résolutions pertinentes des Nations unies.
S. S.
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